WOUNDS

Après avoir ramassé un portable perdu lors d’une bagarre, Will, barman à la Nouvelle Orléans commence à recevoir d’inquiétants messages et à voir sa raison vaciller…

Venu d’Iran, le réalisateur Babak Anvari a débuté sa carrière internationale avec Under the Shadow, un film d’horreur original passé plutôt inaperçu. Il retente son coup avec ce métrage dont l’idée de départ avait de quoi intriguer et réserver de belles frayeurs. Un potentiel que le récit essaie d’utiliser avec plus ou moins de bonheur dans sa toute première partie, créant même une atmosphère d’étrangeté sympathique et prenante. Ensuite, la mise en scène peu inventive et surtout des situations longuettes finissent par prendre le dessus et nuisent au bon déroulement de l’intrigue. Anvari multiplie les séquences censées faire avancer son sujet, pourtant elles sont souvent vides de sens et à force d’attendre quelque chose qui ne vient pas, le spectateur commence à reluquer sa montre. Les effets horrifiques recherchés, tel que les photos choquantes sur le téléphone ou l’invasion des surfaces par des cafards dégoûtants, ne fonctionnent pas et surtout elles n’apportent rien de concret à se mettre sous la dent. La distorsion de la perception de la réalité (dont est atteint le personnage central) relève ici d’une fausse bonne idée, car si elle permet de s’autoriser du non sens, elle peut tout aussi bien ne mener à rien.

Un grand cinéaste comme Cronenberg ou David Lynch aurait pu, avec ce matériau, apporter de la substance et surtout du talent, afin d’accrocher durablement notre attention. Or, Anvari ne tient pas la distance du tout et peine à trouver une conclusion satisfaisante. Wounds passe d’un postulat rationnel à quelque chose d’insensé et nous perd dans sa course. Si Armie Hammer (découvert dans Call me by your name) joue convenablement le délirium tremens de son rôle, les autres comédiens sont très faibles, notamment Dakota Johnson (50 nuances de Grey) dont l’interprétation anémique passe mal. Le thème du vide existentiel que le film prétend traiter avait en soi de l’ambition, mais le résultat final n’est pas à la hauteur. Visible sur Netflix.

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Tentative trop ambitieuse d'horreur psychologique peu convaincante. Réalisation soporifique.

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