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LES GRANGES BRULEES

Dans les montagnes du Haut Doubs, le corps d’une belle jeune femme est retrouvé massacré près de la ferme des « granges brulées ». Le juge d’instruction soupçonne l’un des fils de la famille. Il va alors le traquer avec acharnement malgré l’estime profonde qu’il porte à leur mère, Rose, une femme remarquable. Cette dernière règne sans partage sur le clan familial…

Tiré d’un fait divers très proche de l’Affaire Dominici dans laquelle une famille de paysans fut lourdement soupçonné d’avoir assassiné un couple d’Anglais, Les Granges Brulées affiche des similitudes dans les lignes principales de l’enquête. Car le film est avant tout une intrigue policière ultra classique avec recherche de coupable, perquisitions, intime conviction d’un juge, défense d’un noyau familial par une matriarche peu impressionnable. Dès le prologue, on rentre dans le vif du sujet, et durant plus d’une heure et demie, les questions se multiplient sur l’identité du tueur, dans un suspense assez relatif. Le réalisateur Jean Chapot, qui avait dirigé Romy Schneider dans La Voleuse, a le plus grand mal pour sortir d’un style télévisuel peu excitant et enchaine les plans sans relief particulier. Les décors du Jura enneigé ajoutent certes un peu d’intérêt à l’ensemble mais la mollesse du récit semble bel et bien ancrée. On devine de manière sous jacente la volonté d’opposer la ville à la campagne, la mentalité des uns contre les coutumes des autres, cet aspect étant plus survolé que traité. La musique signée Jean Michel Jarre ( à ses débuts) donne un air d’étrangeté décalée qui sied bizarrement à ce produit policier de facture tiédasse. En réalité, la découverte du coupable passe presque au second plan: Chapot insiste davantage sur le lien entretenu par le jeune juge pugnace et la fermière cinquantenaire refusant de livrer des secrets bien enfouis.

Deux ans après leur rencontre choc dans La Veuve Couderc, le tandem Alain Delon/Simone Signoret se reforme: elle, toujours magnétique avec son regard perçant, lui observateur calme et déterminé. Hélas, la magie de ses retrouvailles ne crée pas d’étincelles identiques. Faute sûrement à une vraie direction d’acteurs. Les autres rôles sont tenus par Bernard Le Coq, Paul Crauchet, Jean Bouise, Catherine Allégret et… Miou Miou pour une courte participation remarquée, un an avant sa consécration dans Les Valseuses. Tout ce beau monde ne suffit pas à sortir ce film de la banalité. Ni bon, ni mauvais, juste moyen.

ANNEE DE PRODUCTION 1973.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un policier tout juste passable, miné par une réalisation laborieuse et un récit qui se traine. Delon et Signoret rattrapent la sauce mais ne font pas de miracles.

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