ALLELUIA

Déçue par son mariage et manipulée par un mari jaloux, Gloria se sauve avec sa fille et tente de refaire sa vie. Sur les conseils d’une amie, elle accepte de rencontrer un homme, contacté par petite annonce. Michel est un quadragénaire séduisante, mais aussi petit escroc qui dépouille les veuves de leurs économies. Leur association va s’avérer explosive et leur passion mortifère…

L’histoire vraie de Martha Beck et Raymond Fernandez, une infirmière et un gigolo, a défrayé la chronique judiciaire américaine dans les années 50. Ils ont été reconnus coupables de plusieurs assassinats (avec actes de tortures pour certains) sur des femmes crédules qu’ils volaient, avant de les supprimer. Ce fait divers a été relaté à l’écran par Léonard Kastle dans le superbe Les Tueurs de la Lune de Miel. Plus de quarante après, c’est le belge Fabrice Du Welz qui se penche sur leur cas, pour en donner sa propre vision. Déja auteur du terriblement malsain Calvaire, il signe ici un cauchemar éveillé et infernal dans lequel son couple maudit nourrissent une passion charnelle dévorante, provoquant la jalousie extrême de la femme et faire basculer le drame dans un récit d’horreur pure. Trash et sans concessions, même si quelques pointes d’humour macabre surgissent légèrement, Alleluia a été tourné en 16mn, rendant une image granuleuse et au passage accentue le réalisme de séquences particulièrement violentes. A la limite de la transe, la narration opte pour un rythme assez lent, jusqu’au premier meurtre, annonçant une suite très sombre.

Cette odyssée sanguinaire brutale et fascinante à la fois décrit également en filigrane la solitude des êtres, la misère sexuelle, l’isolement affectif (des thèmes que l’on trouvait auparavant dans Calvaire). Du Welz assume son cinéma radical, inconfortable et ne cherche en rien à s’attirer la sympathie du public, au contraire il le bouscule et le dérange. En monstres amoureux et déments, le couple Laurent Lucas/Lola Duenas est très bien assorti. Lui, toujours inquiétant malgré un physique attractif et de beaux yeux bleu ajoute un rôle barré à un palmarès déja long. Elle, à contre emploi de ses douces compositions chez Almodovar fait carrément flipper lorsqu’elle sort furieusement de ses gonds. Un très bon film de genre déconseillé aux personnes impressionnables.

ANNEE DE PRODUCTION 2014.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un amour fou meurtrier décrit avec violence et excès. Laurent Lucas excellent et Lola Duenas étonnante.

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