BERNADETTE

Quand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours oeuvré dans l’ombre de son mari afin qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide de prendre sa revanche et de faire entendre sa voix, en étant plus présente dans les médias et en changeant son image auprès du peuple français…

Pour son tout premier film de réalisatrice, Léa Domenach s’attaque à un sujet aussi inattendu que gonflé: l’ex Première Dame de la République Française, Madame Bernadette Chirac. Mais loin de vouloir faire un biopic traditionnel, elle s’oriente davantage vers une comédie où elle tient à la fois à rendre hommage à cette figure de la politique et aussi à montrer les arcanes et les coulisses du pouvoir. Bernadette entend résonner avec l’époque actuelle où les femmes demandent à être plus que jamais l’égal des hommes et cette évocation -libre- du parcours de Bernadette Chirac souhaite surtout opter pour un ton léger, sans trop se prendre au sérieux. L’humour permet en effet d’avoir une distance et un recul qu’imposait le propos: ne pas se moquer tout en disant des choses utiles, rappeler des faits avérés et en inventer d’autres pour les besoins de la fiction. Le souci principal est que la mise en scène de Mlle Domenach se contente d’être hyper simplette, au point d’avoir des allures de téléfilm de luxe. Quant à la satire, elle est gentillette sans pousser assez loin le bouchon, sûrement pour ménager une légende par ailleurs déjà écrite! Du coup, si le spectateur ne se montre pas trop exigeant, il passe un agréable moment, où il a plus souvent l’occasion de sourire que de rire aux éclats.

Enfin, et cet élément reste déterminant: le casting! Michel Vuillermoz campe un Chirac assez savoureux, Sara Giraudeau écope du rôle de Claude, leur fille et conseillère en communication, et Denis Podalydés endosse le personnage de Niquet, celui qui prend en main le changement de cap de Bernadette. Pourtant, au milieu de ce trio, on ne retient que la Reine Catherine, Deneuve de son nom bien connu, comme toujours sensationnelle dans le rôle titre, et qui passe de l’ombre à la lumière avec humour, classe, charme. Un peu comme elle le faisait brillamment dans Potiche de François Ozon.  Le capital sympathie numéro 1 lui revient de plein droit! Cette libération féminine, prouvant une fois encore que les blondes ne sont pas si idiotes qu’elles en ont l’air, aurait mérité un traitement plus mordant et moins convenu.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une comédie à mi chemin entre biopic arrangé et fiction, une réalisation bien trop scolaire, mais heureusement il y a Catherine Deneuve, permettant de ne pas être trop sévère. Et c'est un premier film!

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