BOY ERASED

Jared Eamons, jeune homme homosexuel et fils d’un pasteur baptiste dans une petite commune rurale des Etats Unis, est envoyé en thérapie de « conversion ». Il y entre en conflit avec le thérapeute principal, découvrant progressivement et revendiquant sa réelle identité. Ses parents, englués dans leurs préjugés, ne voient pas le mal être de leur enfant, trop convaincus du bien fondé de cette « technique » de guérison…

Pour son second long métrage en tant que réalisateur, l’acteur Joel Edgerton se penche sur une terrible histoire vraie: le destin d’un jeune gay américain, forcé de suivre une thérapie de conversion, dans le but de le guérir de ses penchants pour les hommes, et victime directe d’un puritanisme insupportable, niant l’individu. Adapté du roman autobiographique de Garnard Conley, le film retrace l’itinéraire de ce garçon de 19 ans, natif de l’Arkansas, subissant les directives de sa famille protestante et n’osant pas (du moins au départ) se rebeller et affirmer sa véritable nature. Edgerton a de l’or en barres entre les mains avec ce matériau, prétexte facile à tomber dans le mélodrame psychologique le plus évident, et d’ailleurs il glisse rapidement dans un didactisme et un traitement un peu lourd, dénonçant certes la méthode inhumaine de ces centres, mais n’allant pas vraiment au delà du sujet. Si la mise en scène n’était pas si plate, le propos prendrait une autre tournure, or là il demeure en surface constamment. L’appel à la tolérance et au respect du mode de vie de chacun composent les principaux thèmes sous jacents de Boy Erased, des intentions tout à fait respectables au demeurant et que le réalisateur australien tente de mener à bien, avec difficulté.

Le schéma convenu et « ronflant » ne permet pas de faire jaillir une réelle émotion, même si le drame familial traité en parallèle, s’efforce à décrire une relation père/fils compliquée et surtout parasitée par l’amour inconditionnel que le géniteur porte à Dieu. Du coup, le salut vient davantage des acteurs que du film lui même. Le jeune Lucas Hedges , vu dans Manchester by the sea, remplit convenablement son rôle d’adolescent en souffrance, tandis que Nicole Kidman et Russell Crowe jouent (parfaitement) les parents aimants et aveuglés par leur foi et bourrés de certitudes (on pense évidemment dans un registre similaire à Sigourney Weaver dans Prayers For Bobby). Leur présence, ainsi que la participation de Xavier Dolan dans un rôle plus mineur, sauve un ensemble honnête, mais un tantinet attendu.

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un récit édifiant mais traité sans saveur ni point de vue. De bons acteurs toutefois.

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