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CA COMMENCE AUJOURD’HUI

Daniel, directeur d’une école maternelle près de Valenciennes, est confronté à la misère des familles, aux carences des aides sociales, et se bat pour continuer malgré tout à enseigner la joie et l’espoir à ses petits élèves…

Juste après Capitaine Conan et sa vision très juste des Poilus de la Grande Guerre de 14, Bertrand Tavernier revient à des problématiques de notre époque avec l’intention de décrire le système éducatif de la petite enfance et situe son action dans une des régions les plus pauvres de France, le Nord Pas de Calais. Son héros est donc un directeur et enseignant de maternelle contestataire, obstiné et avide de justice sociale, se révoltant pèle mêle contre la précarité, la lenteur des services sociaux, l’incompétence des élus locaux, le manque de personnel et la réduction budgétaire de son établissement. Autant dire que le propos se veut clairement politique et aborde des thèmes encore et toujours d’actualité. Sous la forme d’une « fiction aux allures de documentaire », Ca Commence aujourd’hui semble filmé dans l’urgence -nécessaire- de débusquer les failles d’un système à bout de souffle, où rien ne fonctionne dans le bon sens. La dénonciation est chargée et un peu systématique certes, mais Tavernier fait preuve d’une indéniable générosité doublée d’une sincérité émouvante. Le scénario, écrit avec une rage de convaincre appuyée, fait écho à la « technique » et sa caméra à l’épaule énergique.

Engagé largement à gauche, Tavernier insuffle à sa dramaturgie l’essentiel de ses convictions et signe un manifeste contre la misère, engendrant elle même des drames dans les familles (alcoolisme, inceste, violence physique contre les plus faibles). Merveilleusement porté par l’investissement total de Philippe Torreton, sociétaire de la Comédie Française, Tavernier retrouve son acteur de Conan pour la seconde fois et lui offre ce rôle fort à l’humanité exemplaire. Les femmes, incarnées par Maria Pitarresi et Nadia Kaci, ajoutent de la douceur dans la dureté générale. Et pour le final, quelle belle idée, après la rudesse des combats à mener, de clore ce film par le sourire des enfants, comme une promesse d’espoir!

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Tavernier retourne à la maternelle pour filmer les combats quotidiens avec son sens de justice sociale. Dramaturgie un peu lourde. Torreton magnifique.

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