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CA IRA MIEUX DEMAIN

Un événement dérisoire, l’achat malencontreux d’un rouleau de plastique, révèle les caractères et comportements d’un groupe de personnes, pris dans le chaos de la société d’aujourd’hui.

Jeanne Labrune, réalisatrice prolifique au début du nouveau millénaire, s’était spécialisé dans la comédie fantaisiste et signa notamment cet opus assez charmant, où elle exprime surtout son talent de dialoguiste. Premier d’une trilogie rigolote mais néanmoins inégale, Ca ira mieux demain se distingue par ses situations cocasses, tournant autour de prétextes « insignifiants » comme le stockage problématique d’une belle commode de famille, et qui va mettre en relation des protagonistes, tous aussi névrosés les uns que les autres. Cet « événement » futile et ses multiples conséquences créent des embrouilles, des remises en question et crée des liens. Dans un esprit très vaudevillesque, le film fait dans le comique répétitif et le ton insolite séduit immanquablement, du moins au début. Labrune se montre plus à l’aise dans la légèreté que dans la gravité, qu’elle essaie d’insérer dans son histoire par petites touches, traitant autant de la dépression que de la mort, mais aussi des conflits de couple. Malgré son aspect un peu dilettante, le scénario se construit au fil des rencontres et des mots énoncés par chacun. D’ailleurs, le point fort du film demeure les dialogues, souvent amusants, contrairement aux idées plus inégales sur la longueur.

Labrune se régale à diriger toute une troupe de comédiens aussi sympathique que compétents et on retrouve Nathalie Baye en bourgeoise énervée et un poil irritante, Jeanne Balibar éprouve son registre comique avec délectation, Isabelle Carré toujours adorable en copine « cash », et du côté des hommes Jean Pierre Darroussin en psy chiropracteur fait mouche, tandis que Didier Bezace, contraint au régime, fait sourire. A noter la présence de Danielle Darrieux, plus de 83 ans au compteur, et fraiche comme une rose du matin. On pardonne à Labrune son manque de rythme sur le tout dernier quart et on peut prendre un plaisir non dissimulé devant cette oeuvre malicieusement sprirituelle.

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sans génie ni trompettes, cette comédie de dialogues inégale séduit surtout pour ses acteurs et un esprit plein d'allant.

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