Huit ans après la disparition de Cassandra, une fillette de 10 ans, quelques indices semblent indiquer qu’elle est toujours vivante. La police, ses parents, et Cassandra elle même, vont essayer d’élucider le mystère de sa disparition.
Le cinéaste canadien Atom Egoyan a connu une presse unanime et deux succès publics avec Exotica et De beaux lendemains, des films originaux à la fin des années 90. Ensuite, il traversa une période plutôt longue de vaches maigres, de productions mineures, voire à peine médiatisées. Il revient avec ce thriller situé dans les paysages enneigés de la banlieue de Toronto, plaçant l’intrigue dans une ambiance cotonneuse, presque en suspens. L’histoire tourne autour de la disparition d’une gamine, laissant ses parents dans un profond désarroi et la police dans l’impasse. A partir d’une piste liée à un possible réseau de pédophilie, le scénario déroule ses mystères, avec une complexité tout d’abord intrigante et attrayante. On a un peu de mal à adhérer aux ellipses temporelles cherchant à nous convaincre que huit années sont passées entre le kidnapping et les « nouveaux » éléments d’enquête, mais comme la mise en scène est habile, ça fonctionne malgré tout! Egoyan avait déja évoqué les dangers encourus par des adolescentes dans le très réussi De beaux lendemains et ne retrouve pas ici la même intensité générale.
D’abord séduisant par ses chemins de traverse alambiqués, Captives finit hélas par devenir beaucoup plus conventionnel dans sa résolution finale, à coups de rebondissements peu crédibles et éculés vus dans ce genre de thriller. La distribution n’a rien d’exceptionnel en soi, Ryan Reynolds en père fou de douleur d’avoir perdu sa fille donne une prestation très correcte, les autres comédiens ne sont pas spécialement marquants. Dans un style proche, le Prisonners de Denis Villeneuve sur des disparitions d’enfants était beaucoup plus abouti que cet opus pas désagréable du tout, simplement hyper classique malgré son démarrage (trop?) prometteur.
ANNEE DE PRODUCTION 2014.