CENSOR

Milieu des années 80, en Angleterre. Enid travaille dans un bureau de classification des films. Un jour, elle découvre un film d’horreur qui lui parle intimement et la renvoie à son passé. Enid cherche alors à démêler le mystère qui se cache derrière cette œuvre… A ses risques et périls…

Il s’agit du tout premier long métrage d’une jeune scénariste et réalisatrice britannique, Prano Bailey Bond, certainement influencée par la vague déferlante de films d’horreurs qui ont marqué les années 80. Elle situe d’ailleurs son histoire à cette époque, dans l’ Angleterre sous le régime de Margaret Thatcher, au moment de la chasse à la représentation de la violence à l’écran, accusant systématiquement le cinéma et les oeuvres de genre d’inciter au crime. Le démarrage de son sujet, plaçant son héroine en position de classer des films en fonction de leur contenu et d’y opposer une interdiction ou un avertissement explique donc ce titre de Censor. Après une première demie heure accrocheuse et attrayante qui promettait beaucoup, le récit s’enlise hélas peu à peu et perd de son intérêt, faute d’un manque de réel enjeu. Le passé traumatique du personnage vient se percuter à une des fictions sur laquelle elle doit plancher et à partir de là, on a des bribes d’informations sur une jeune fille disparue, possiblement devenue actrice. Tout ça demeure assez flou, mal construit et le dernier tiers, censé tomber dans l’horreur pure, ne fonctionne pas vraiment.

Assiste t’on à une mise en abime maladroite et un peu ratée? S’agit il plutôt du basculement mental d’une femme rongée par la culpabilité et qui cherche à s’autopunir, en s’inventant des visions purement subjectives? Si on perçoit sans mal les hommages évidents à Evil Dead et The Driller Killer, le reste n’accroche pas durablement notre attention. L’interprétation générale, sans être mauvaise, ne casse pas non plus trois pattes à un canard. L’alternance de plusieurs formats d’images (de granulées à très nettes) nous renvoie à nos bonnes vieilles VHS et donne un petit côté rétro sympatoche. Dommage donc que cet intéressant pitch ne débouche que sur un produit décevant et un peu vain.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Idée de départ accrocheuse mais mal exploitée et confuse. Pas nul, mais décevant.

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