CLOSE

Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours et inséparables. Quand ils rentrent dans leur nouveau collège, certains de leurs camarades de classe commencent à s’interroger sur la nature de leur amitié, les pensant même en couple! Quelque chose d’imperceptible change alors dans leur rapport…

En 2018, le scénariste et réalisateur belge Lukas Dhont avait électrisé la Croisette puis le public avec son premier film, très beau et maitrisé: Girl. Il réitère avec un second opus tout aussi finement réalisé et présenté également à Cannes cette année, d’où il est reparti avec le Grand Prix du Jury. Cette fois, Dhont esquisse avec une infinie délicatesse l’histoire d’une amitié « amoureuse » entre deux jeunes garçons à peine rentrés en adolescence et encore à l’aube de leurs émois sentimentaux. Avec subtilité, la caméra frôle leurs visages, leurs corps, montre leur proximité innocente et évidente et se dispense de dialogues trop lourds ou trop « explicatifs » sur la nature de leur lien. Un événement pour ne pas dire un cataclysme survient à la moitié du film (on ne spoilera pas quoi bien sûr) et le cinéaste s’oriente alors vers un mélodrame familial qui a de quoi déconcerter dans un premier temps. Les silences se font alors plus lourds, les cris que l’on ne peut sortir de soi plus déchirants encore, Close suit une route différente que celle « attendue », heureusement avec un style toujours fin et sans verser dans le lacrymal. Mais presque…

Le film est avant tout l’apprentissage pour un garçon de la vie et de sa dureté, de son implacable et insupportable absurdité, du manque et de la culpabilité, autant de sentiments plutôt éprouvés à un âge adulte. Très gros coup de coeur pour les deux jeunes acteurs belges (Eden Dambrine et Gustav de Waele, à fleur de peau), mais aussi aux deux actrices qui jouent leur maman respectives et que l’on aime beaucoup dans des registres variés: Léa Drucker émouvante dans le drame et Emilie Dequenne ultra sensible dans la douleur intériorisée. Dans la mise en scène, un soupçon des Frères Dardenne semble se profiler, avec plus de sensibilité brute peut être. Une oeuvre touchante, malgré la tristesse insondable qui s’en dégage.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Deuxième film du belge Lukas Dhont, aussi émouvant que Girl, avec plus de rudesse tout de même. Casting aux petits oignons, dont Emilie Dequenne géniale en maman dévastée.

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