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CLOSER ENTRE ADULTES CONSENTANTS

Larry, dermatologue, aime Anna, photographe, qui le trompe avec Dan. Alice, stripteaseuse, aime le même Dan, écrivain et manipulateur et forme avec lui un couple qu’elle croit à l’abri des tentations. Pourtant, ces quatre là vont jouer à se séduire, se rapprocher, se tromper, se tester…

On comprend ce qui a pu attirer Mike Nichols, brillant réalisateur bien connu depuis son éclatant succès avec Le Lauréat et Qui a peur de Virginia Woolf, dans le fait d’adapter la pièce de théâtre de Patrick Marber. D’abord le texte, foisonnant et précis, articulé autour de ces jeux de séduction et ce marivaudage moderne entrepris par deux couples dans le Londres des années 2000. Une romance à 4 ? Pas du tout! Plutôt une variante des Liaisons Dangereuses de Laclos, cherchant à rendre le propos plus subversif et plus provocateur encore! Nichols soigne son écriture, titille correctement le spectateur à coups de répliques crues et sa mise en scène s’accompagne d’images léchées, pourtant cette façade accrocheuse ne trouve pas son accomplissement dans la tournure prise par les « enjeux » du scénario. Dans ce quatuor, chacun et chacune pense d’abord à soi, séduit l’autre pour se prouver qu’ils en sont capables, commet l’adultère presque par défi plus que par envie… du coup, ce qui est dit semble plus important et plus crucial que ce que le film montre au fond, car à bien y regarder il se borne surtout à beaucoup parler… pour ne rien dévoiler de la psychologie profonde de ces êtres finalement assez détestables. Le trouble qu’est censé délivrer le film prend des allures de baudruche qui se dégonfle péniblement, faute à un ensemble policé.

Nichols se dépatouille mieux avec sa direction d’acteurs, encore que… Curieusement, Jude Law, beau comme un dieu, se révèle fade et presque absent, Clive Owen le dépassant nettement avec son charisme sexuel évident et un jeu plus « agressif ». Quant aux deux actrices vedettes, elles sont davantage marquantes par leur beauté physique que pour leurs prestations. Julia Roberts s’en tire mieux, sûrement sauvée par son sourire toujours divin (sauf qu’elle fait plus souvent la moue cette fois), Natalie Portman possède un charme indéniable mais son personnage est en retrait et sous employée. Dans une pathétique séquence de strip tease, Nichols a tenté de la rendre aussi désirable que vulgaire, comme s’il voulait à tout prix ajouter du sulfureux à des situations déjà limites. Closer ne peut être qualifié de mauvais, il se contente juste d’être une promesse non tenue, un peu comme les sentiments volant en éclats de ces couples frivoles.

ANNEE DE PRODUCTION 2004.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une histoire à 4 racontée par Mike Nichols, moins inspiré que d'ordinaire. Le sexe et la parole y sont mêlés, aboutissant pourtant à une déception. Casting de stars inégal dans leur jeu.

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