COPACABANA

Inconséquente et joviale, Babou ne s’est jamais soucié de réussite sociale et vit comme bon lui semble, souvent à découvert. Elle décide de rentrer dans le droit chemin quand elle apprend que sa fille a trop honte d’elle pour l’inviter à son mariage. Babou trouve alors un emploi dans une société immobilière proposant des appartements en multi propriété…

Après plusieurs courts métrages et un premier long intitulé La Vie d’Artiste qui rencontra un joli petit succès, le réalisateur Marc Fitoussi enchaine avec son second opus et fait osciller son récit entre chronique sociale et comédie tonique. Il tisse une histoire de mère/fille entretenant des rapports plutôt tendus et ne se comprenant plus vraiment du fait que Babou, l’héroïne, s’avère une maman fantasque et assez fofolle, aux comportements imprévisibles. De cette matière première relativement convenue, Fitoussi parvient à élaborer un script alliant l’émotion et le rire et il se fend même d’une critique acerbe des travers du monde du travail. Employée sans qualifications dans une boite d’immobilier, Babou va y croiser autant la jalousie de ses collègues féminines que l’hypocrisie d’une responsable revêche et carriériste. Bien sûr, Copacabana ne brille pas spécialement par une mise en scène hyper inventive, il n’empêche que l’écriture intelligente et les dialogues bien troussés emportent la mise et surprennent très agréablement. Toute la partie se déroulant à Ostende (la plus longue heureusement) étant de loin la plus aboutie et la plus riche en idées réjouissantes. Fitoussi nous amuse avec son personnage féminin perché et désinvolte, pour qui la vie ne s’encombre ni de contraintes ni de règles préétablies.

Pour jouer cette femme « borderline » tentant de rentrer dans les clous pour rassurer sa fille de son amour, il fallait une comédienne capable de tout jouer et de changer de registre avec une aisance quasi innée. Tout naturellement, Isabelle Huppert s’empare du rôle et elle est épatante de drôlerie, toujours juste et sans jamais en faire trop. Pour incarner sa fille, Fitoussi lui adjoint Lolita Chammah (sa propre fille à la ville), et leur complicité se ressent dans les regards échangés entre elles, y compris dans leurs moments de dispute. Parmi les seconds rôles, on retient surtout Aure Atika en chef pas commode (même partition que celle qu’elle défendait dans La Vie d’Artiste) et Noémie Lvovsky en copine exaspérée. Copacabana sait divertir, émouvoir juste ce qu’il faut (sans mièvrerie) et se déguste comme une pâtisserie tout à fait délicieuse.

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une comédie sociale très bien menée et portée par l'abattage incroyable d'une explosive Isabelle Huppert, décidément étonnante.

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