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COULEURS DE L’INCENDIE

Paris, 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille Madeleine doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste aussi inattendu que tragique, va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à la corruption de son milieu, à l’ambition de son entourage et à l’avidité des hommes, elle devra mettre tout en oeuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Quitte à devoir fomenter une vengeance implacable…

Ces Couleurs de l’Incendie font suite au fulgurant succès du précédent livre de Pierre Lemaître, lui même adapté sur grand écran, Au Revoir là Haut! Lemaître écrit à nouveau l’adaptation cinéma de son propre roman, en collaborant étroitement avec Clovis Cornillac, ici à la fois metteur en scène et acteur de « second rôle ». Cornillac opte pour le genre du drame historique, met sur pied une fresque ambitieuse, aux décors soignés, aux costumes élégants et surtout à la reconstitution fort jolie du Paris de l’entre deux guerres. Pour cette intrigue carrée et touffue de vengeance féminine, il place son héroïne Madeleine au centre d’un récit dont elle tire quasiment toutes les ficelles, manoeuvrant avec sa tête et déterminée à retrouver le rang social qu’elle perd en début de film. Cette production Gaumont a mis le paquet niveau moyens et désire offrir un divertissement populaire au sens le plus noble du terme. Rebondissements en cascade, coup de théâtres, sous intrigue maligne: un cocktail bien concocté par Cornillac, conteur honnête, et ce même si sa réalisation se contente d’une constante neutralité. Avec ce 4e long métrage, l’acteur metteur en scène ne se distingue pas par un style très inventif, mais il assure en tout cas au spectateur de passer un très bon moment.

En mettant une femme à l’honneur, Couleurs de l’Incendie se veut moderne et faire la preuve éclatante que l’on fait aussi de bons films avec des héroïnes fortes, sachant s’émanciper, dans l’époque troublée voyant la montée du fascisme. En bonus, l’interprétation quasi générale séduit et convainc: Léa Drucker, décidément partout et bonne dans chaque registre, Benoit Poelvoorde et Olivier Gourmet en investisseurs carnassiers et sans scrupules sont parfaitement à leur place, la jeune Alice Isaaz pas seulement jolie, enfin en guise de cerise sur le gâteau, Fanny Ardant dans le rôle d’une cantatrice magique retrouve la prestance et la grâce dans cet emploi proche de celui de Callas Forever. Un film très convenable donc, au côté rétro assumé, appelé à fonctionner au box office.

ANNEE DE PRODUCTION 2022

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Romanesque et ambitieux, ce récit de vengeance soigné tient en haleine, sans pour autant tout révolutionner. Distribution de qualité.

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