DAAAAAALI !

Une ancienne pharmacienne devenue journaliste a pour projet de tourner un documentaire sur Salvador Dali et organise une rencontre avec l’artiste pour échanger avec lui. Mais l’entretien tourne court. Elle ne se décourage pas et retente sa chance, motivée par un producteur sans vergogne…

Deuxième film en six mois à peine pour le très prolifique Quentin Dupieux, après le relativement décevant Yannick et cette cuvée 2024 n’est encore pas tout à fait à la hauteur de nos attentes. En effet, Dupieux entend restituer l’excentricité du maitre Dali et son insaisissable personnalité à travers un récit déconstruit et barré. A mille lieux d’un biopic (et de ce point de vue, c’est tant mieux!), Daaaaali propose plutôt un patchwork de séquences sans liens ni logique apparente, où le cinéaste de Mandibules développe son attrait pour le surréalisme et surtout pour l’absurde. Dans ce jeu de pistes où il pointe l’extravagant ego de son sujet, il évoque bien sûr la peinture (mal comprise de l’artiste et pour cause!), son besoin de se faire remarquer et son insolente manière de tout ramener à lui. Utilisant un comique de répétition qui fonctionne une fois sur deux, le film se mord plus souvent la queue qu’il ne provoque de rires francs. Ce que, par contre, Dupieux réussit assez bien, c’est de concevoir un film « en totale liberté », comme dégagé des conventions de toutes sortes, tout à fait comme l’art de Dali lui même. Et bien sûr, quelques passages dénotent toujours de l’originalité du réalisateur, comme cette excellente idée du rêve qui se poursuit et que l’on raconte à l’infini.

Pour brouiller encore davantage les pistes, Dupieux fait jouer Dali par plusieurs acteurs différents et tous affublés de la même moustache légendaire et de sa diction si particulière. Dans le lot, seuls Jonathan Cohen et Edouard Baer s’en tirent avec les honneurs et parviennent à amuser vraiment, à contrario de Gilles Lellouche et Pio Marmaï, carrément mal à l’aise! Quant à Anaïs Demoustier, elle remet le couvert pour la quatrième fois avec son metteur de scène et une fois n’est pas coutume, semble comme un poisson dans l’eau dans la comédie. Le surjeu -volontaire- de l’ensemble des comédiens part d’un même désir d’outrance, qui là aussi a ses limites. Daaaaaali ! nous laisse globalement sur notre faim et on se prend à penser que décidément il serait souhaitable que Dupieux tourne moins, mais mieux!

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Déjantée mais pas assez, cette comédie absurde autour de la figure de Dali ne fait rire que par strates irrégulières. Casting inégal également d'où émergent surtout Baer et Demoustier.

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