DÊMONS

Un groupe de personnes est invité à l’avant première d’un film d’horreur dans un cinéma plutôt étrange. Au fur et à mesure de la projection, les spectateurs sont contaminés par des effluves maléfiques…

Lamberto Bava, fils de Mario, un des grands réalisateurs du cinéma de genre italien, a tenté lui aussi de devenir un metteur en scène d’envergure et de marcher sur les pas de son illustre père. Sa carrière n’a jamais vraiment décollé et son seul film potable demeure La Maison de la Terreur, sorti en 1983. Deux ans plus tard, il revient avec ces Démons, se situant cette fois entre la série B et la Z. L’idée de départ a de quoi séduire et captiver avec cette histoire de cinéma damné où l’on projette un film d’horreur qui va bientôt se répandre dans la salle. Cette mise en abyme malicieuse accroche notre attention dans la première demi heure et une tension certaine s’installe. Hélas, ça se gâte ensuite assez vite… Le budget modeste alloué à la production (pourtant supervisée par Dario Argento) n’est pas la seule explication: la réalisation s’avère approximative et les acteurs sont si mauvais (la VF lamentable n’arrange rien) qu’il est difficile de prendre l’intrigue au sérieux. De plus, le montage foutraque témoigne d’une médiocrité générale. Pourtant, ça et là, des qualités apparaissent en filigrane, comme les maquillages assez réussis pour l’époque de Sergio Stivaletti. Influencé par Evil Dead , Lamberto Bava tente d’injecter de l’humour dans l’horreur, ce qui par moments passe plutôt bien, mais certaines séquences basculent aussi facilement dans le ridicule (que vient faire cette moto furieuse surgissant de nulle part et servant à l’un des héros à déquaniller quelques zombies??)

La contamination démoniaque, très en vogue dans le cinéma de genre des années 70 et 80, n’est pas révolutionnaire en soi, et les carences du scénario provoquent inévitablement des baisses de rythme. Le décor unique de la salle de cinéma reste jusqu’au bout la meilleure idée du film, il agit comme un huis clos étouffant et anxiogène. Démons assume par contre un aspect fun et nerveux tout à fait respectable et n’a pas d’autre ambition que de distraire et faire peur. Pari à moitié atteint, puisque les ricanements remplacent de vrais frissons. La bande originale, constituée d’un rock agressif, réunit pêle mêle Iron Maiden, Scorpions et Billy Idol, des pointures ajoutant une touche vintage au résultat final. Gros succès à sa sortie, le film est devenu bizarrement culte et une suite a même été tournée, moins d’un an après. Comme quoi…

ANNEE DE PRODUCTION 1985.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Bande d'horreur inégale. Bonne idée de départ, mais la réalisation est boiteuse et les acteurs très mauvais.

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