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DILLINGER EST MORT

L’ingénieur Glauco rentre chez lui, trouve sa femme alitée et malade. Alors qu’il se prépare un repas, il trouve un revolver enroulé dans un vieux journal annonçant la mort de Dillinger, un gangster notoire. Il démonte et nettoie l’arme avec minutie, rend visite à sa bonne, la charmante G qui loge au dessus de chez lui et la séduit…

Réalisateur italien ayant travaillé en Espagne, puis en Italie dès la fin des années 50, Marco Ferreri s’est surtout fait connaitre pour Le Mari de la Femme à Barbe, dans lequel il enlaidissait Annie Girardot, affublée de poils sur le corps et le visage. Contestataire et anti système, un peu à l’instar de Godard en France, il signe ce film juste après les bouleversements de Mai 68 et fait dans le quasi expérimental: un scénario minimaliste, des dialogues réduits au maximum, une mise en scène dépouillée au possible pour rendre compte du non sens de la vie. Cette fable grinçante sur l’aliénation de l’individu, doublée d’une réflexion sur l’angoisse moderne de la civilisation, met au centre un homme d’une quarantaine d’années, marié, avec une bonne situation professionnelle, qui un soir de dérive mentale, élabore d’abord son repas, puis fomente, l’air de rien, l’idée de se tuer ou de supprimer son épouse. Suite à la découverte d’un revolver, ses actions les plus banales vont l’amener vers l’irréparable. Ferreri filme son héros sous toutes les coutures, sans structurer le moins du monde son récit, ce qui occasionne de longs moments d’ennui. On se demande ce que veut dire le cinéaste, avant de supposer qu’il dénonce en fait le vide existentiel de cet homme.

Loin du scandale qu’il provoquera avec La Grande Bouffe ou Rêve de Singe, Ferreri laisse de côté son humour noir, son cynisme (quoique…) et s’éloigne du cinéma dit « commercial », contraignant le spectateur à rester en éveil devant des images d’un quotidien plutôt plat… jusqu’au final censé agir comme un choc! Il dirige Michel Piccoli, occupant tout l’espace de cet appartement, avec sa présence incontestable. Dans un rôle plus « anecdotique », on retrouve Annie Girardot en bonne séduisante au détour de deux séquences. Ce type de cinéma, aride et pessimiste, interroge certes sur l’état du monde, mais le parcours est fastidieux et Ferreri ne fait rien pour rendre son point de vue confortable.

ANNEE DE PRODUCTION 1969.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sec comme un coup de trique, cette oeuvre de Ferreri indispose un peu, mais ennuie aussi beaucoup! Piccoli admirable même quasi muet.

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