Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit dans une forêt de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d’exploration, sortent de l’engin, mais un des leurs s’aventure au delà de la clairière. Quand des militaires surviennent, la soucoupe reprend sa route vers l’espace, laissant sur place la petite créature, qui va se réfugier dans une résidence de banlieue. Là, Elliot, un petit garçon, y vit avec sa mère, son frère et sa jeune soeur…
Un an après avoir signé l’un des films d’aventures les plus réussis qui soient (Les Aventuriers de l’Arche Perdue), le golden boy d’Hollywood, Steven Spielberg, a offert au monde entier cet opus devenu depuis son film le plus connu. E.T raconte l’amitié entre un petit garçon et un extra terrestre adorable aux yeux immenses: cette délicieuse fable de science fiction familiale n’aurait pu être que sirupeuse sans le génie et le savoir faire de Spielberg, réalisateur n’ayant pas son pareil pour laisser éclater son imaginaire illimité. Il nous cueille littéralement avec son scénario à la fois simpliste et fantastique, dont on accepte d’emblée la naïveté pour se plonger dans ce récit émouvant sur l’enfance (un des thèmes chers au cinéaste). La magie opère aussi grâce aux effets spéciaux et à la créature concoctée par Carlo Lambardi, à la musique inoubliable de John Williams dont l’air indépassable passe très bien les années, à la poésie constante (les vélos volants dans les airs notamment) et à un indéfinissable charme qui se dégage d’une mise en scène sûre d’elle et de son pouvoir de fascination. Ce plaidoyer pour la différence, à l’humanisme ancré, évoque aussi la séparation et fit couler des millions de larmes chez un public très large: le film est en effet un conte moderne idéal de 7 à 77 ans comme dit l’adage.
Pour jouer le jeune héros, Spielberg a choisi Henry Thomas, à la bouille sympathique et doté d’un jeu assuré pour un débutant, on peut d’ailleurs s’étonner qu’il n’ai pas confirmé par la suite et ne se soit illustré essentiellement que dans des séries télévisées. Ce fut aussi le tout premier rôle de Drew Barrymore, 5 ans à peine, et son minois marqua directement les esprits. Cette oeuvre universelle connut un succès planétaire largement mérité, se plaçant parmi les classiques incontournables du cinéma mondial et permettant à Spielberg de rentrer un peu plus dans la légende. Enchanteur, parfois humoristique et non dénué d’une certaine tristesse, E.T était, est et sera merveilleux pour longtemps encore.
ANNEE DE PRODUCTION 1982.
