EGO

Tinja a 12 ans. Sa mère la pousse à faire de la gymnastique de compétition, exerçant sur elle un perfectionnisme malsain. Une nuit, la petite fille découvre un oeuf étrange, qu’elle cache dans sa chambre, puis couve jusqu’à éclosion. Une inquiétante créature en sort…

Le cinéma d’horreur venu du froid nous offre ces temps derniers des perles assez remarquables, comme The Innocents (un film norvégien très réussi) ou Lamb (fable originale islandaise), et désormais ce Ego, peut être encore plus particulier et singulier encore. Mis en scène par une femme, Hanna Bergholm, ce conte horrifique se déroule dans le cocon douillet et presque trop « idyllique » d’une famille bien sous tous rapports (apparents), avec une mère excessivement maniaque et obsédée par l’image parfaite qu’elle veut renvoyer de son foyer, et surtout sa petite fille, en pleine adolescence, désireuse de devenir une gymnaste accomplie, sans avoir le droit de se tromper ou de montrer ses failles. Bref, un terreau idéal pour faire naitre une épouvante sous jacente, prenant l’apparence d’un oeuf au départ, puis d’un monstre dont on ne dévoilera pas ici l’aspect. Un scénario très maitrisé, des effets spéciaux réellement bluffants, et une atmosphère angoissante nous tiennent en haleine avec une grande maestria. Pour un premier long métrage, chapeau bas!

Ego rappelle certains grands titres du cinéma d’horreur, tels que Possession ou le mythe de Dr Jekyll et Mr Hyde, avec un penchant très net autant pour le fantastique que pour la métaphore. Hanna Bergholm s’y entend fort bien aussi lorsqu’il s’agit de faire sursauter, à l’occasion de deux ou trois séquences carrément bien flippantes. La peinture acide de l’hypocrisie de cette famille bourgeoise est également un des points forts à saluer. La jeune actrice Siiri Solalinna, à la fois angélique et inquiétante, a la responsabilité de presque tous les plans et elle se débrouille plus que formidablement. Quant à la mère, elle est incarnée par Sofia Heikkila, une comédienne finlandaise inconnue chez nous, tout à fait excellente aussi. Ce film de monstres (mais pas que…) a décroché le Grand Prix du Jury au dernier festival de Gerardmer et on peut reconnaitre sans aucun mal que c’est largement justifié! On ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs!

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une fable d'horreur sur les névroses d'une famille dysfonctionnelle. Effets spéciaux réussis, récit très original. Une réalisatrice à suivre!

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