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ELLE S’APPELAIT SARAH

Paris, 2009. Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l’épisode douloureux du Vel d’Hiv. En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans à cette époque, et qui a vécu dans l’appartement que s’apprête justement à occuper Julia. Ce qui n’était que le sujet d’un article devient alors pour la journaliste une quête personnelle, révèlant de lourds secrets familiaux. 60 ans après, une vérité va enfin voir le jour…

Réalisateur honnête sans être extraordinaire , Gilles Paquet Brenner s’est fait connaitre avec un premier long métrage intéressant Les Jolies Choses, où brillait Marion Cotillard dans un double rôle. Puis, il sombra avec des opus beaucoup moins brillants tels Gomez et Tavarez. Autant dire que son travail sur ce film ci provoque une étonnante surprise tant le sujet semblait loin de ses préoccupations! Il adapte le beau roman de Tatiana de Rosnay, entre passé et présent, racontant l’histoire difficile d’une enfance brisée, celle de Sarah, jeune juive ayant échappé à la déportation nazie, mais traumatisée par un autre événement tragique. Le film se déroule de nos jours, mais fait de constants retours en arrière, nous faisant revivre la rafle du Vel d’Hiv, ses conséquences indirectes, comment l’Histoire a bouleversé des existences humaines. Un récit poignant, triste, mais très prenant sous forme d’enquête que Paquet Brenner maitrise parfaitement, et qu’il réalise avec une sobriété remarquable. Il y a dans de furtifs instants une tentation pour verser dans le mélo lacrymal, mais il redresse vite la barre et retrouve une dignité bienvenue.

Avec lyrisme et un sens de la tragédie , Paquet Brenner a écrit avec son complice Serge Joncour un scénario émouvant qui ne nous lâche pas la main jusqu’au dernier moment. Grâce à un casting fort bien choisi, dominé par la formidable Kristin Scott Thomas, sensible interprète en quête de vérité, il offre aussi des seconds rôles intenses à Frédéric Pierrot, Niels Arestrup et à la toute jeune Mélusine Mayance, comédienne précocement douée. Ne tombant pas dans un manichéisme tentant avec ce type de sujet, le réalisateur réussit non seulement un grand drame populaire, mais surtout d’utilité publique: le devoir de mémoire demeurant essentiel et servant de témoignage pour les générations futures.

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un émouvant témoignage sur la rafle du Vel d'Hiv aux répercussions actuelles. Mise en scène sobre. Kristin Scott Thomas bouleversante.

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