FRANKENSTEIN

Le Docteur Frankenstein se prend pour Dieu et s’est mis dans la tête de crée un être vivant à partir d’éléments de corps humains morts. Avec son assistant, il va récupérer des cadavres dans les cimetières et un cerveau dans un laboratoire scientifique. Hélas, son « invention » va lui échapper et donner lieu à une créature incontrôlable…

Sorti la même année que le Dracula de Tod Browning, Frankenstein le dépasse en tous points et marque une étape décisive dans le cinéma fantastique. Contrairement au fameux film sur le vampire, celui ci possède une puissance cinématographique particulière avec sa caméra voltigeant dans des décors monumentaux et multipliant les angles de prise de vues les plus étranges. James Whale taille à coups de serpe le roman de Mary Shelley pour en tirer une fable sur un savant aussi fou qu’entreprenant, inventant une créature aussi crainte que maltraitée. Dans ce classique refait à de nombreuses reprises depuis, les séquences d’anthologie s’enchainent à une cadence impressionnante: la Création, l’orage et ses éclairs annonçant la résurrection du corps remodelé, la rencontre avec la petite fille au bord de l’étang et bien sûr la traque des paysans pour débusquer le Monstre. Mais le plus mémorable demeure sans conteste le travail de maquillage entrepris par Jack Pierce, le meilleur dans son domaine au Studio Universal, et qui a inventé cette figure rentrée dans les esprits pour toujours: un front plat, les fiches dans le cou, les paupières lourdes, les mains couturées, les joues très creusées sont la marque d’un des monstres les plus typés du cinéma fantastique.

En guise de touche finale incomparable, l’interprétation de Boris Karloff assoit le mythe définitivement: il le pare d’émotions allant de la peur à la colère, du pathétique au terrifiant. Ce rôle allait par contre le figer pour toujours dans sa carrière future et il ne sera assimilé qu’à ce seul personnage, à l’instar de Bela Lugosi en comte Dracula. Le script n’est pourtant pas parfait et son développement trop court, mais en cinéaste sophistiqué, James Whale livre une subtilité au genre, apportant une empathie ambigüe avec sa créature et en interrogeant ainsi les notions de Bien et de Mal, de la beauté à la bestialité.

ANNEE DE PRODUCTION 1931

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une pièce maitresse du cinéma fantastique, dirigé par un réalisateur doté d'une vision et qui adapte le roman de Mary Shelley avec beaucoup de génie. Boris Karloff EST la créature pour l'éternité.

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