ROSEMARY’S BABY

Quand Rosemary et son mari Guy emménagent dans un bel appartement de Manhattan, tout commence à aller de travers. La grossesse de Rosemary ne fait que renforcer la situation menaçante. Bientôt, elle découvre qu’elle ne peut même pas faire confiance à l’accoucheur, pourtant d’excellente réputation que lui ont recommandé ses nouveaux voisins, les curieux Minnie et Roman Castevet, un couple de seniors extravagants et envahissants…

Seulement deux ans après le perturbant Répulsion, Roman Polanski revient affirmer son talent de conteur et de cinéaste de l’étrange avec ce deuxième volet de ce que l’on peut nommer sa trilogie des « appartements ». Rosemary’s Baby se déroule en effet beaucoup entre les quatre murs d’un très joli appartement new yorkais habité depuis peu par l’héroïne titre et son charmant mari acteur. Leur bonheur semble sans nuages puisqu’ils s’apprêtent à devenir parents. Seulement voila, presque tout parait bizarre dans cet environnement clos, cet immeuble peu attractif, ses voisins hyper familiers et constamment à aller et venir chez eux, et Polanski n’a pas son pareil pour créer une angoisse sourde, à partir de cette situation de départ somme toute banale et en tout cas très réaliste. Il nous terrifie avec des riens (un placard mystérieux, des bruits non identifiés, un pendentif aux senteurs nauséabondes offertes à la future jeune maman, des proches du couple devenant soit subitement aveugles ou tombant dans un coma inexpliqué, etc…): dès lors, le film s’engage sur du fantastique avec pour point d’orgue une menace invisible, une paranoïa galopante, des signes que peut être une confrérie de sorciers hante les lieux, laissant la pauvre Rosemary bien seule face à des démons de plus en plus « concrets »… du moins dans sa tête! A moins que ce ne soit elle qui perde la raison?! Serait elle schizophrène comme Carol, le personnage joué par Catherine Deneuve dans Répulsion? Polanski évoque le satanisme, tout en laissant planer des doutes constants et délicieusement mis en scène par sa caméra intelligente.

Pour incarner cette jeune femme perdant pied, alors même que son désir d’enfant la rend aussi paradoxalement très heureuse, Polanski a confié le rôle à Mia Farrow, jeune héroïne de la série Peyton Place, et qui compose là LA performance qui va changer le cours de sa carrière et la propulser star. John Cassavetes, réalisateur underground en vogue à l’époque, également acteur, occupe la seconde place au casting et incarne le mari à qui l’on donnerait le Bon Diable sans confessions. Saluons aussi Ruth Gordon, future Maude d’Harold et Maude, jouant la voisine peinturlurée au fond de teint crayeux et plutôt très inquiétante. Cette parabole sur le Mal monte crescendo jusqu’à un final fort malaisant que l’on ne dévoilera pas ici. Rosemary’s Baby est tout simplement un sommet de l’horreur suggestive.

ANNEE DE PRODUCTION 1968.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Parmi les très grandes réussites de Polanski, ce film fantastique baigné de paranoia et de sorcellerie nous terrifie, nous fait douter, nous plonge en plein cauchemar. Mia Farrow en est la vedette formidable. Un sommet inégalé du genre.

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