LE LOCATAIRE

Un homme timide et réservé du nom de Trelovsky récupère un appartement dans un immeuble parisien. Très peu de temps auparavant, l’ancienne locataire Simone Choule s’est défenestré pour des raisons obscures. Très vite, Trelovsky a la nette impression qu il n’est pas le bienvenu auprès de ses voisins….

Après l’affreuse tragédie ayant bouleversé sa vie (l’assassinat de son épouse Sharon Tate) , le cinéaste polonais Roman Polanski connut une période créatrice un peu compliquée, si l’on excepte son brillant Chinatown. Juste après, il vient s’établir en France et tourne son tout premier long métrage sur notre sol: un drame psychologique à la lisière du fantastique, où il met son savoir faire de metteur en scène au service d’une histoire vraiment étrange. Clôturant ainsi sa trilogie sur les appartements (après les excellents Répulsion et Rosemary‘ s baby ), Le Locataire traite de nouveau de paranoïa, de délire de persécution, et de névrose existentielle. Le film débute de manière très simple laissant les choses et le trouble  s’installer progressivement, Polanski suivant son personnage principal (qu’il a de plus choisi d’interpréter lui même) avec sa caméra insidieuse, filmant le quotidien au départ presque anodin avant d’en venir à des évènements de plus en plus bizarres. Le comportement des voisins changent (à moins que ce ne soit le point de vue du personnage) , l’hostilité environnante se faisant de plus en plus marquée. Polanski orchestre un film dérangeant sans forcer le trait, juste par  petites touches ou par d’infimes détails, privilégiant l’angoisse à la peur et décrit une obsession mentale rappelant bien sûr celle de sa Rosemary. Pour parfaire cette oeuvre hors normes, Polanski s’entoure au scénario de Gérard Brach et à la photographie le chef opérateur Sven Nykvist ( qui a fait des merveilles chez Bergman) et qui signe ici des images presque funestes, un peu vaporeuses, renforçant le climat sinistre recherché.

Le casting, aussi déroutant qu’ improbable, se compose en dehors de Polanski d’Isabelle Adjani ( star montante juste après Adèle H), de Shelley Winters en concierge désagréable, de Melvyn Douglas un acteur américain vieillissant, et puis de Gérard Jugnot, Michel Blanc et Josiane Balasko dans des petits rôles, juste avant leur collaboration du Splendid. Le Locataire apparaît cependant un peu moins abouti que Rosemary’s baby (à cause de quelques longueurs dans sa première partie). Il n’empêche que ce cauchemar aux allures kafkaïennes provoque un traumatisme indéniable et qui reste ancré dans notre esprit longtemps après la fin de la projection.

ANNEE DE PRODUCTION 1976.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Frisant allègrement avec le fantastique, ce drame psychologique imaginé par Polanski marque par son étrangeté et son ambiance anxiogène. Distribution internationale étonnante.

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