SIXIEME SENS

Le Docteur Malcom Crowe, psychologue pour enfants perturbés, est hanté par le souvenir et l’échec d’un ancien patient, qu’il n’a pas réussi à aider. Il rencontre un autre petit garçon, Cole, 9 ans, souffrant des mêmes symptômes: il voit des morts partout et vit dans une peur permanente. Cela affecte évidemment son quotidien, sa scolarité, et ses rapports avec Lynn, sa mère qui l’élève seule…

Avec ce premier coup d’éclat cinématographique (après un long métrage passé sous les radars), le réalisateur américain M. Night Shyamalan a signé un coup de maitre et explosé le box office mondial. Pourtant, le genre fantastique, souvent balisé, peu original, gagne rarement le coeur du public à ce point: Sixième Sens réussit cet exploit pour deux raisons. Tout d’abord, il s’agit d’un vrai film de terreur avec son histoire de fantômes et d’esprits venant « perturber » la vie d’un pauvre petit garçon (mais Shyamalan a eu le génie d’effrayer avec des effets horrifiques réduits au maximum et a préféré un climat inquiétant, plus suggestif). Ensuite, parce que le film est également un drame émotionnel particulièrement fort, centré sur les relations humaines (Cole et Malcom, Malcom et sa femme, Cole et sa mère), délivrant de véritables séquences déchirantes dans un univers pourtant proche d’Henry James, plutôt enclin à faire naitre l’effroi. Sur un scénario finement imaginé et agencé, Sixième Sens prend son temps, ne déroule pas l’artillerie lourde, laisse la psychologie s’exprimer et surtout nous entraine dans un monde à la fois visible et invisible. Nous déroutant sans cesse et nous questionnant jusqu’au twist final, inattendu et du plus bel effet, que l’on ne révèlera bien sûr pas ici. Il ne faut pas se fier au premier abord par l’apparent classicisme de la mise en scène, bien plus maligne qu’elle n’en a l’air et sachant parfaitement où elle veut aller.

Quant aux comédiens, il est très appréciable de découvrir Bruce Willis dans un rôle étonnant, loin de ses compositions trop nombreuses dans le cinéma d’action, incarnant le psychologue de manière très sobre. Le petit Haley Joel Osment, un jeune acteur d’à peine 10 ans, livre une prestation bluffante, avec son jeu murmuré, tout en retenue. Enfin, Toni Collette, révélée par Muriel, trouve là un rôle de mère désemparée digne de sa large palette. Film envoûtant de bout en bout, Sixième Sens possède une puissance hypnotique singulière et demeure encore aujourd’hui le chef d’oeuvre de M. Night Shyamalan, réalisateur dont on a ensuite attendu les mêmes merveilles et qui a souvent déçu.

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Shyamalan avait mis la barre très haut avec ce récit fantastique mâtiné de drame familial, où il réserve des surprises chocs (notamment la fin). Bruce Willis et Haley Joel Osment duo inoubliable. Déjà un classique.

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