FURIA

Dans un futur proche, un pays dévasté par la guerre et soumis à une terrible dictature. Bravant les interdits, le jeune Théo se révolte en dessinant sur les murs, au péril de sa vie. Un soir, il fait la connaissance d’Elia, une voisine, qu’il a repéré et qui dessine aussi. La jeune fille semble cacher bien des secrets, ce qui fascine Théo…

Avant de déclencher une onde de choc dans la sphère du genre horreur en France avec Haute Tension, le tout jeune cinéaste Alexandre Aja (fils d’Arcady) avait signé cette première fiction, mettant en scène un état totalitaire, empêchant les habitants de s’exprimer, les laissant vivre dans des conditions abominables. Une science fiction d’anticipation filmée avec de maigres moyens et privilégiant ainsi une certaine abstraction et empêchant hélas aussi au récit de se déployer vraiment. Le scénario co écrit avec Gregory Levasseur élude bien des explications et préfère rester mystérieux, Aja le conduit inégalement et les enjeux vains ne permettent pas d’accrocher pleinement à cette histoire. Quelques idées sont à sauver, mais dans une réalisation usant de ralentis très « clipesques » et rapidement énervants, le ton frise plus l’ennui que la fascination recherchée. Cette vision d’un futur apocalyptique et anxiogène aurait pu trouver sa voie, avec davantage de discipline et une exploitation des effets mieux agencée. La seule trace du style qu’Aja fournira dans ses oeuvres d’horreur suivantes reste cantonnée à un sadisme exercé sur les corps meurtris ou suppliciés. Point barre!

Furia signiferait fureur, fureur de ces êtres condamnés à se taire, à ne même pas pouvoir poser sur des murs les émois de leurs coeurs à travers des dessins que la dictature juge dangereuse pour elle. La faiblesse du métrage réside également dans le casting masculin: Stanislas Merhar très peu convaincant laisse de glace, Wadeck Stanczak (ancienne révélation du Lieu du Crime de Téchiné) n’est guère plus apte à atteindre une crédibilité dans le rôle du méchant. Seule Marion Cotillard, deux ans après Taxi, arrange un peu les choses avec son jeu sensible (et elle en bave la pauvre !!). En globalité, ce premier long métrage souffre de trop de défauts pour demeurer mémorable. Aja s’est depuis largement rattrapé heureusement!

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pour ses débuts de réalisateur, Aja tente la science fiction d'anticipation... assez loupée! Récit peu captivant et mise en scène maniérée. Distribution faiblarde, sauf Cotillard.

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