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HOUSE OF GUCCI

Retour sur la saga familiale Gucci, aboutissant au meurtre de Maurizio, petit fils héritier de Guccio, le fondateur de la marque de luxe italienne. Sa femme, Patrizia Reggiani, a commandité cet assassinat afin de toucher la part d’héritage qu’elle risquait de perdre à la signature de leur divorce…

Amour, gloire et beauté… Mais aussi passion, fric à gogo, pouvoir, machinations… Résumé ainsi, on pourrait croire que House of Gucci est un condensé digne des soaps américains type Dallas ou Dynastie. D’une certaine manière, c’est ce qu’il est en effet, avec sa cohorte de personnages aussi bling bling que puissants, aussi veules que déconnectés du monde réel tant ils évoluent dans un milieu pourri par le luxe et la démesure. Pour décrire la grandeur et la décadence de l’empire Gucci, Ridley Scott utilise une mise en scène clinquante, à défaut d’être très inspirée. Il resserre son récit autour de Patrizia, son héroïne, et montre son ascension, ses manoeuvres pour diviser et mieux régner, afin de mettre cette famille dans un chaos total. Scott met le paquet sur les « apparences » (avec décors et costumes en rapport avec le train de vie de ces milliardaires), il n’empêche que son film manque d’âme à force sûrement de ne retenir que le vernis. Quand ce vernis craque, la vénalité et l’abjection dominent et les masques tombent: le scénario a l’intelligence de ne pas faire de lyrisme inutile pour afficher le constat d’une vulgarité générale. Ce qui aurait été plus passionnant, c’est de traiter cette histoire de trahisons multiples et de comportements monstrueux sous le signe d’une tragédie grecque. Mais Scott préfère le tape à l’oeil, avec des images glacées et un montage charcuté.

Niveau interprétation, l’ensemble divise: sans être extraordinaire, Lady Gaga s’en sort honorablement (plus envoûtante dans le registre de la séduction vénéneuse que dans celui de la colère ou de la revanche) dans son premier vrai rôle d’actrice (A Star is Born mettait surtout ses talents de chanteuse en avant), tandis qu’Adam Driver se démarque de tous les autres par une prestation plus posée, car plus ambivalente. Tous sont trop maquillés pour laisser passer de vraies émotions: Jared Leto (méconnaissable) en fait trop, Al Pacino paraît fatigué, par contre Jeremy Irons est impérial dans le rôle le plus « fin » (il est celui qui, au fond, comprend tout ce qui va arriver par la suite avant tout le monde). Scott tire les ficelles de ce petit théâtre de marionnettes avec un sens certain du divertissement. Pas sûr que 2H40 étaient absolument nécessaires pour en arriver là.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Tableau d'un empire clinquant qui s'effondre. Réalisation de Scott trop démonstrative. Casting inégal (Adam Driver sort du lot).

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