HOWL

Londres, dans un train de banlieue, à la tombée de la nuit, un voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de passagers se retrouvent les proies de créatures féroces et terrifiantes qui encerclent le wagon, en panne.

A l’origine maquilleur d’effets spéciaux pour quelques films d’horreur notables comme Eden Lake, Doomsday et surtout le terrifiant The Descent, le britannique Paul Hyett a tenu à passer à la réalisation. Après un premier long qui n’a pas convaincu grand monde, il récidive cette fois avec ce film de loups garous. Assumant sans mal son aspect série B, Hyett ménage son faible budget en ne proposant pas de montrer de créatures lycanthropes (du moins au départ) et préfère suggérer, ce qui sert l’intrigue et ménage le suspense. Bien sûr, les personnages de ce train bloqué en pleine voie, au milieu de nulle part dans la brume anglaise, ne sont là que pour servir de chair fraiche et leur psychologie va de très caricaturale à très sommaire, mais qu’importe? Howl parvient efficacement à faire frissonner et nous gratifie de séquences d’attaque particulièrement gore, à la sauvagerie jouissive. Hyett ne peut pas rivaliser avec un John Landis par exemple qui avait brillamment signé Le Loup garou de Londres en mixant l’horreur et l’humour second degré, ce qui l’intéresse c’est de laisser sa caméra filmer ce huis clos anxiogène et ne pas trop se prendre la tête avec la mise en scène, simpliste. Il n’empêche que niveau sensations fortes, le film atteint l’épouvante souhaitée et venu d’Angleterre, c’est plutôt une bonne surprise!

Dans son dernier quart, Howl part en « live », volontairement ou non, avec une multiplication d’hommes loups affamés qui donnent l’impression d’une surenchère inutile, ainsi qu’un jeu d’acteurs en roue libre, notamment le rôle du « méchant » tenu par Elliot Cowan dont la bonne morale voudra qu’il soit puni pour ses péchés. Les effets numériques fonctionnent à peu près bien, les loups humanoïdes créent une peur primaire, mais Hyett ne nous offre pas de transformations impressionnantes dues à la pleine lune comme le veut le mythe bien connu du loup garou, ce qui décevra sûrement les puristes. Présenté à Gerardmer, Howl n’a curieusement pas connu de sortie en salles et a été directement proposé en VOD. Parmi le nombre incalculable de films d’horreur produits, il remplit pourtant bien son cahier des charges.

ANNEE DE PRODUCTION 2015.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

De l'épouvante british bien calibrée, sans être révolutionnaire. Les loups garous sont bien foutus. Gore et dénué d'humour. Une série B très correcte.

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