Un bon mari, deux filles adorables, un cabinet dentaire florissant: tout va bien pour Iris, sauf qu’elle n’a plus fait l’amour depuis plus de quatre ans. Pour trouver un amant, elle s’inscrit sur une application de rencontres et reçoit des dizaines de propositions. Elle ne se doute pas qu’elle vient d’ouvrir la boite de Pandore…
Trois ans après le très convenable Antoinette dans les Cévennes (succès public et critique), la réalisatrice Caroline Vignal fait son retour avec ce second long métrage placé de nouveau sous le signe de la comédie et de nouveau avec une femme comme moteur principal de l’intrigue. La fameuse Iris n’a plus de sexualité depuis des lustres, son mari ne la regarde quasiment plus et elle subit l’usure de son mariage, jusqu’à ce qu’elle prenne le taureau par les cornes et qu’elle se décide à coucher avec des inconnus rencontrés sur Internet. Un sujet pour le moins rebattu aurait nécessité au minimum un traitement vraiment futé et original, or la jeune cinéaste ne juge pas bon enrichir sa mise en scène par des idées neuves et plonge la tête la première dans l’ordinaire le plus barbant. Certes, l’on suit son héroïne sans s’ennuyer, mais sans jamais sauter au plafond de joie, tant le récit est balisé, ne sortant jamais des clous et surtout ne déclenchant que très rarement des rires. Hormis un intermède musical chanté et dansé en pleine rue où l’on sent poindre un brin de folie, tout le reste n’est que banalité et clichés sur « la reconnexion avec la sexualité ». Ce thème du désir féminin pouvait attiser notre curiosité au départ, hélas tout ou presque s’avère sans saveur particulière.
Dirigée pour la deuxième fois par Caroline Vignal, l’actrice Laure Calamy, fort tempérament et talentueuse comme tout, use de ses charmes et de son abattage comique pour exister dans un scénario bien morose. Elle ne parvient pas toujours à sauver les meubles. Quant à Vincent Elbaz, il est employé comme son faire valoir (une bonne chose peut être pour enfin reléguer le mec en arrière plan) et ne se démarque pas spécialement avec ses capacités de jeu limitées. Iris et les Hommes n’est ni nul ni honteux, simplement tout à fait insignifiant.
ANNEE DE PRODUCTION 2024.
