KUESSIPAN

Deux amies inséparables, Mikuan et Shaniss, grandissent dans une communauté innue. Mikuan vit au sein d’une famille aimante, tandis que Shaniss recolle les morceaux d’une enfance bafouée. Un jour, Mikuan tombe amoureuse d’un Blanc et se met à sortir de cette réserve trop petite pour combler ses ambitions. Cela va mettre en péril leur belle amitié…

Adapté d’un beau livre signé Naomi Fontaine, ce film québecois de Myriam Verreault a été tourné dans la communauté innue d’Uashat et à Sept Iles, une région reculée de la Côte Nord du Québec. Ce joli récit d’amitié féminine aux accents quasi documentaire nous fait découvrir l’existence et le quotidien de gens isolés dans une réserve, loin des villes, assez semblable à nos propres modes de vies, mais souffrant des préjugés et d’un déterminisme social marqué. Le scénario s’articule autour des deux personnages, mais donne davantage d’importance au parcours de Mikuan, la jeune fille désireuse de ne pas s’enfermer dans sa condition et croit trouver avec l’amour une porte de sortie à son destin. Avec tendresse et émotion, la réalisatrice trace de beaux portraits, en offrant au passage des séquences touchantes, optant pour un cadrage naturaliste. Cette façon d’envisager son film ne lui empêche pas de faire de superbes images, tantôt des paysages saisissants tantôt des visages de ces héroînes, avec bon nombre de gros plans, et une poésie jamais mièvre.

Sur des thèmes aussi passionnants que la liberté de choisir sa vie, le sens de la famille et le choc des cultures, le film trouve son tempo entre légèreté des premières séquences et gravité du propos, lorsque les choses tournent à la tragédie. Très joliment porté par deux actrices non professionnelles et pourtant ô combien douées pour la comédie, Yamine Gregoire et Shanon Fontaine , Kuessipan parvient à émouvoir, sans avoir recours au sempiternel pathos trop souvent servi dans les films américains. Cette délicatesse doit être soulignée et le langage mixant français, argot canadien et anglais ne vient pas desservir des dialogues dont la principale visée est surtout de faire entendre la langue innue, ce peuple minoritaire opprimé à qui ce beau film rend justice.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une très belle surprise que cette ode à l'amitié et au peuple innu. Réalisation délicate et actrices touchantes.

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