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LA DAME DU VENDREDI

Walter Burns, rédacteur en chef d’un quotidien, entreprend de reconquérir son ex épouse, Hildy. Celle ci a en effet demandé le divorce et désire se remarier, tout en abandonnant son métier de journaliste. Walter décide de mettre Hildy sur un reportage autour d’un criminel en fuite pour se donner le temps d’oeuvrer à faire échouer la nouvelle union de sa belle…

Deux ans après avoir explosé le box office avec son hit comique L’Impossible Monsieur Bébé, le réalisateur américain Howard Hawks s’empare d’une pièce de théâtre de Ben Hecht Spéciale Frontière et invente presque la « comédie du remariage » (un sous genre en soi) avec un couple séparé s’aimant encore en vedette de ce film devenu un des sommets de sa carrière. Le loufoque des situations le dispute à une avalanche de dialogues hilarants et à des joutes verbales lancées avec un débit de mitraillette: en effet, le rythme endiablé ne nous laisse quasiment pas le temps de finir de rire à une réplique qu’il en sert une autre dans la foulée. Hawks ne cache pas son intention de garder l’aspect théâtral, utilise l’espace restreint des locaux du journal pour se concentrer sur les agissements et gesticulations de ces personnages truculents. A la fois critique des médias et crise de couple, La Dame du Vendredi se paye le luxe au passage de dire deux mots sur la guerre des sexes, sur la capacité de la femme à imposer son désir d’indépendance (dimension féministe assez rare à l’époque) et sur la bataille des scoops au sein d’une rédaction journalistique. Howard Hawks égratigne gentiment les auteurs de quotidien en montrant qu’ils savent « retourner facilement leur veste et leurs opinions au gré des événements ».

Le tempo infernal des dialogues laisse une impression de grand bordel et de zizanie ambiante propice à amuser la galerie, d’autant qu’ils sont servis par un tandem au top niveau. Cary Grant retrouve le metteur du scène du futur Rio Bravo dans un de ses rôles comiques les plus notables et pour le seconder, la pétulante Rosalind Russell dynamite les conventions par son allure résolument moderne, son jeu de haute volée et sa personnalité comparable à un ouragan. A aucun moment, elle ne devient le faire valoir du personnage masculin et au final, c’est surtout elle qui mène la « barque » à bon port! Un très bon antidote contre la morosité et le machisme que cette oeuvre traversant le temps sans prendre de rides.

ANNEE DE PRODUCTION 1940.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une réussite majeure du genre comique offert sur un plateau par le grand Howard Hawks. Rapidité des échanges jouissifs entre Cary Grant et la désopilante Rosalind Russell.

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