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LA DOUBLE VIE DE VERONIQUE

Le destin de deux femmes, l’une polonaise, l’autre française, ayant le même âge, le même physique, le même goût pour la musique et souffrant toutes deux d’insuffisance cardiaque.

Après son oeuvre en dix fragments Le Décalogue, le polonais Krysztof Kieslowski réalise ce film exquis, insaisissable, quelque part entre le thème du double et celui du phénomène du visible et de l’invisible. Deux destinées croisées ou bien une seule, les deux femmes de cette histoire sont en tous points semblables, le récit nous apporte des pistes minimes mais c’est avant tout un cinéma de sensations plus que d’explications. Kieslowski envoûte par une narration pleine de silences, prenant l’apparence d’un rêve éveillé, où l’héroïne semble elle même flotter d’un univers à un autre, d’un sentiment à une impression, d’incertitudes à des convictions fragiles. Le cinéaste se refuse à analyser ou disséquer une vérité plutôt qu’une autre, il suit son personnage avec sa caméra et laisse au spectateur le soin de trouver ses propres réponses. Soutenu par la musique sublime du compositeur Zbigniew Preisner, le film tisse d’infimes liens entre la Pologne et la France, entre Véronika et Véronique, l’identité de chacune se brouillant ou selon les séquences s’imbriquant avec évidence. Par sa douceur de traitement, l’oeuvre de Kieslowski caresse l’indicible avec une sensualité étonnante, un tact rare, frôle la peau de ces protagonistes comme s’il tentait une approche délicate.

Cette femme, libre de suivre les signes du hasard, transgresse les lois de la nature et pour l’incarner, le choix de Kieslowski fut des plus judicieux: la jeune Irène Jacob, aussi gracile que lumineuse, investit chaque plan avec intensité. Elle obtint le Prix d’interprétation féminine à Cannes. Comme dans Bleu, réalisé deux ans plus tard, le son et la musique deviennent des éléments clefs de l’énigme, par eux l’abstrait passe au concret, indique aussi les changements psychologiques, l’état mental ou la mélancolie de l’héroïne. Enfin, la photographie, signée Slavomir Idziak, fait de ce voyage émotionnel une expérience esthétique tout à fait incomparable.

ANNEE DE PRODUCTION 1991.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Kieslowski n'avait pas son pareil pour atteindre des sommets d'émotion avec des riens. Scénario riche et complexe. Et une actrice au visage très expressif: Irène Jacob, récompensée à Cannes.

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