LA FAMILLE

Carlo, le patriarche d’une grande famille italienne, souffle ses 80 bougies, entouré des siens. Il se remémore les moments clefs de sa vie: sa relation avec son père, son mariage avec Béatrice, sa passion amoureuse avec la soeur de cette dernière, Adriana, la naissance de ses deux enfants, etc… Le passé entre en collision avec le présent et c’est le temps des bilans…

Un des maitres de la comédie italienne, Ettore Scola, réalisa aussi des beaux drames nostalgiques qui touchèrent un public international, au premier rang desquels l’inoubliable Nous Nous sommes tant aimés. Par la suite, il continua cette exploration des sentiments humains et des turpitudes de son Italie natale, notamment dans cette chronique familiale, mettant en scène sur plusieurs générations ses membres, avec à sa tête un homme fort et personnage principal, Carlo. Ses souvenirs nous sont racontés ici au travers des grands épisodes de son existence, faites de joies, de drames, de guerres, et surtout d’une passion dévorante pour sa belle soeur. Scola reste tout du long dans le décor de cet appartement, changeant au gré des époques le mobilier, vieillissant les protagonistes (d’ailleurs de façon trop marquée), mais gardant cette histoire d’amour secrète comme élément central. Le cinéaste de La Terrasse appuie cette fois ses effets dramatiques et la force des sentiments que l’on sentait si vivace dans Nous nous sommes tant aimés n’apparait ici qu’artificielle, du moins pas assez subtile. Bien sûr, il n’oublie pas d’inclure un propos politique avec l’évocation des années de fascisme, des lendemains de guerre laissant chacun dans une situation délicate, mais revient surtout en priorité sur les chagrins amoureux et les échecs d’une vie. Une impression de déja vu se dégage en suivant les tribulations de ce patriarche arrivé en bout de course. Un peu comme Scola lui même?

Il mise en tout cas gros sur son interprète, l’immense Vittorio Gassman, dans un rôle dévorant et omniprésent, où il démontre toute ses capacités d’acteur incontestables. Jusqu’à cannibaliser le reste du casting pourtant de qualité supérieure: Ottavia Piccolo, Stefania Sandrelli, Sergio Castellito, Philippe Noiret pour une courte scène et tous les autres, moins connus. Le cadeau suprême de Scola est de donner à Fanny Ardant le rôle de la femme tant aimée, d’une beauté à couper le souffle, électrisant les seules 20 minutes de sa présence. Et demeurant comme une ombre magique, obsédante le reste du temps… Pas suffisant en revanche pour permettre à cette oeuvre compassée de convaincre sans réserves.

ANNEE DE PRODUCTION 1987.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Saga sur plusieurs décennies d'un Italien à l'hiver de sa vie. Scola ne retrouve pas fluidité de ses grands films. Gassman majestueux et Fanny Ardant envoutante.

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