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LA FOLIE DES GRANDEURS

Don Salluste profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d’Espagne pour racketter le peuple. Mais la Reine qui le déteste réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromettre. Son neveu Don César ayant refusé de se mêler du complot, c’est finalement le valet de Don Salluste, Blaze, transi d’amour pour la souveraine, qui tiendra le rôle du Prince charmant. Malheureusement, à force de quiproquos, il ne parvient qu’à s’attirer les faveurs de la peu avenante Dona Juana.

Après les cartons du Corniaud et surtout de la Grande Vadrouille, Gérard Oury bénéficia d’un des plus gros budgets qu’un film français obtint à l’époque, avec la liberté totale de création qui va avec! Il collabora donc à nouveau avec sa fille, la scénariste Danièle Thompson, et ils écrivirent une parodie délirante et totalement farfelue du drame romantique de Victor Hugo, Ruy Blas. Cette comédie survitaminée, menée à cent à l’heure et bourrée de gags, était destinée à devenir un nouveau triomphe au box office et tous les ingrédients de la réussite étaient réunis dans ce but. Jouant tout à la fois du vaudeville, de la satire et bien sûr de la farce, Oury a le sens aigu du spectacle divertissant ET populaire, ne lésinant sur rien et offrant même les somptueux décors d’une Espagne flamboyante avec les Palais de Tolède, les auberges de Séville, et le désert d’Andalousie. Le film, au fond, a le génie de mêler l’Histoire au burlesque, l’épique au quasi western, jusque dans son montage nerveux et endiablé.

Et au delà du style Oury et de sa mise en scène inspirée, le point (très) fort à souligner concerne évidemment l’interprétation. A l’origine, le cinéaste voulait réunir pour la troisième fois le tandem gagnant de ses deux précédents opus, mais la mort prématurée de Bourvil changea la donne et il opta pour une rencontre improbable entre l’ouragan De Funès et Yves Montand (pour une rare fois employé dans une comédie). En valet gentilhomme, l’acteur de L’Aveu arrive sans mal à tenir la dragée haute à son illustre partenaire, à qui pourtant il est très compliqué de faire de l’ombre. De Funès fidèle à lui même, éructant, gesticulant, bafouillant: une pile électrique déclenchant des rires assurés. Une telle conjonction de talents et des répliques cultes (« Il est l’or de se réveiller! », « Je ne sais rien faire, je suis ministre! ») ne pouvaient au final qu’emporter le suffrage universel.

ANNEE DE PRODUCTION 1971.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Trépidante comédie, vaguement inspirée de Ruy Blas. Réalisation d'Oury ambitieuse. De Funès et Montand irrésistibles de drôlerie.

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