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LA MAISON AUX ESPRITS

Esteban Trueba, un homme fier et autoritaire, pense avoir le pouvoir absolu sur ses ouvriers et sur sa famille, avec qui il vit dans son hacienda. Il s’impose comme l’un des plus puissants propriétaires terriens d’Amérique Latine. Seules sa femme Clara et sa fille Bianca ont le privilège de son amour et de sa tendresse. Jusqu’au jour où elles se révoltent contre son intransigeance et sa dureté. Au même moment, les événements politiques vont bouleverser tout ce monde voué à disparaître…

Deux fois lauréat de la Palme d’Or pour Pelle le Conquérant et Les Meilleures Intentions, le réalisateur danois Bille August adapte le best seller d’Isabel Allende, racontant une saga familiale au Chili s’étendant sur un demi siècle. Le film brasse plusieurs genres (le drame, la politique, l’Histoire) et tente de restituer le foisonnant récit originel. Le scénario, très touffu, traite aussi du spiritisme à travers le personnage féminin principal, qui a le don de prédire l’avenir proche. Ce thème n’est pas traité sous une forme fantastique bien sûr, mais plutôt pour éclairer un climat par ailleurs plutôt sombre. A cause de ce mélange narratif trop lourd, Bille August peine à trouver une unité toujours convaincante et s’acharne à simplifier à l’extrême son adaptation, jusqu’à l’affadir. Du coup, le film manque de profondeur et de relief, même s’il se laisse suivre sans déplaisir, au gré des situations décrites. Comme dans toute saga, l’amour, les trahisons, les grands sentiments prennent une place prépondérante. Le faste de la reconstitution et l’ambition du projet sont indéniables, la mise en scène trop illustrative n’étant pas toujours à la hauteur.

Cette Maison aux Esprits tient tout de même la route grâce à son casting de stars. En tête, Jeremy Irons campe un patriarche impitoyable et englué dans ses idées conservatrices et il en fait des tonnes, son jeu souffre d’un manque de subtilité (à moins que ce ne soit son personnage qui est trop caricatural?). Du côté des femmes par contre, la partie est gagnée grâce à Meryl Streep et Glenn Close, toutes deux intenses et émouvantes, et ce même si elles sont loin de ressembler à de vraies chiliennes. Enfin, le couple Winona Ryder/Antonio Banderas parvient à donner à la dernière partie du film un souffle romantique intéressant. En toile de fond, l’évocation du coup d’Etat militaire par le Général Pinochet rappelle toute l’horreur que cette dictature a engendré dans ce pays brisé.

ANNEE DE PRODUCTION 1994.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Oeuvre ambitieuse mais trop touffue et illustrative. Le casting apporte un gros plus, surtout pour Meryl Streep et Glenn Close.

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