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LA PIECE RAPPORTEE

Paul Chateau Têtard, vieux garçon de 45 ans et pur produit du 16e arrondissement, prend le métro pour la première fois de sa vie et rencontre ainsi une jeune guichetière, Ava, dont il tombe amoureux. Leur mariage n’est pas du goût de Maman, Adéaide, qu’on appelle aussi la Reine Mère. Leur bébé tarde à venir… Une guerre sans pitié s’engage entre la jeune Ava, éprise de liberté, et sa belle mère qui la fait suivre par un détective…

On aimerait pouvoir dire autant de bien de cet opus que sur les deux précédents signés du même Antonin Peretjatko, La Fille du 14 Juillet et La Loi de la Jungle. Le jeune cinéaste a d’ordinaire un sens du comique prononcé, un amour immodéré pour les mots, et le charme de sa mise en scène opère normalement sans difficultés. Sauf que là, il adapte une pièce de boulevard et ne la transcende jamais, se contentant juste de la filmer sans réelle application. Il semblerait que seul le rythme lui importe (il est vrai que c’est un élément crucial de ce type de théâtre), du coup le film va à cent à l’heure, roulant sur une mécanique bien huilée, mais qui finit par perdre son souffle rapidement. La comédie rocambolesque ET burlesque s’avère grippée et même les répliques tombent à plat très fréquemment. Peretjatko torpille la bourgeoisie et la pare d’un ridicule bienvenu certes, mais cette arme se retourne contre lui, car la majorité des gags ne sont pas drôles, et pire redondants. L’aspect désuet voulu par le réalisateur fonctionne assez bien avec le décor du bon vieux vaudeville d’autrefois, mais tout est gras et lourd, alors qu’avec de la subtilité, le thème de la lutte des classes aurait été plus percutant.

Dans ce type d’entreprise, les comédiens ont la charge délicate de faire passer l’humour le plus acide avec le plus de crédibilité et de naturel possible. Josiane Balasko à l’aise dans ce qu’elle sait faire (ni plus ni moins…), Philippe Katerine use jusqu’à la corde son côté fantasque rigolo cinq minutes, puis finalement un peu énervant. Enfin, la vraie respiration vient d’Anaîs Demoustier: la jeune actrice confirme une fois encore sa fraicheur et son aisance, dans les récits les plus hasardeux. Malheureusement pour elle, ça ne suffit pas pour faire un film…

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du théâtre filmé sans saveur ni génie. Comédie pas vraiment drôle. Anais Demoustier surnage, seule.

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