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L’AMOUR EN QUESTION

Un industriel niçois réputé est assassiné devant chez lui. Les soupçons se portent tout de suite sur sa femme et l’amant de cette dernière. Suzanne Corbier, la juge d’instruction en charge du dossier, est intimement convaincue de la culpabilité des « amants diaboliques », ainsi qualifiés par la presse. Pourtant, au fil de l’enquête, les évidences succèdent aux incompréhensions et aux preuves insuffisantes. Le doute commence à s’installer dans la tête du juge…

Après Mourir d’aimer, Il n’y a pas de fumée sans feu et A chacun son enfer, voici le quatrième et ultime film de la collaboration entre André Cayatte et son actrice fétiche, Annie Girardot. C’est aussi sûrement le moins réussi. Cayatte, ancien avocat toujours hanté par le thème de la justice, arrive en fin de parcours avec ce scénario « classique » d’enquête policière, aux allures un peu ordinaires (une femme accusée du meurtre de son mari avec la complicité de son amant), et sa mise en scène très démonstrative a connu des jours meilleurs niveau inspiration. Vers le milieu de l’intrigue, l’intérêt reprend un peu le dessus avec une charge honnête contre les erreurs judiciaires (celles commises dans notre pays comme de l’autre côté de la Manche, puisque une partie de l’action se déroule en Angleterre). Cayatte explique combien l’intime conviction d’un magistrat peut parfois l’entrainer vers une piste trompeuse et l’aveugler sur les « autres » vérités possibles: L’amour en question essaie au fond (maladroitement) de faire douter le spectateur, de le mettre en position d’un juré devant prononcer un verdict de culpabilité ou d’innocence.

L’auteur de Mourir d’Aimer manque ici de subtilité dans son traitement et compte un peu trop sur son casting pour assurer la partie « divertissante ». Sa bonne idée de réunir deux comédiennes venant d’univers opposés fonctionne cependant à moitié. Il dirige Bibi Andersson, la muse de Bergman, qui parait là assez mal à l’aise et la confronte à Annie Girardot, habituée au style du réalisateur et qui d’ailleurs était en conflit avec lui sur ce tournage. Du coup, son interprétation s’en ressent, elle fait son « job » mais sans l’émotion si particulière qu’elle savait offrir d’ordinaire. Cayatte termine donc sa carrière sur une oeuvre en demi teintes.

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Dernier opus de Cayatte, tout juste passable. Le duo Girardot/Andersson marche à moitié.

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