LE DAIM

George, 45 ans, vient de se procurer un blouson 100% daim, ce qui le ravit au plus haut point. Qu’importe ses problèmes conjugaux, son manque de fric, c’est un homme comblé grâce à ce vêtement précieux. Il se met à converser avec cette veste, qui lui répond. Son rêve ultime: être le seul à porter des blousons sur cette Terre…

Toujours fidèle à son registre fétiche de non sens et d’absurde mêlés, le réalisateur français Quentin Dupieux trace sa route depuis son cultissime Rubber. Il invente sans cesse des histoires à dormir debout, à l’enjeu souvent ténu et aux situations complètement délirantes. Cette fois, il raconte la balade d’un mec seul, nouvellement acquéreur d’un vêtement qu’il a payé très cher et avec lequel il noue une étrange relation fétichiste: un blouson en daim! Persuadé d’avoir trouvé son style et de briller par son allure unique, le type se fait passer pour un cinéaste et engage une serveuse aussi paumée que lui pour monter un film… imaginaire autour de ce fameux blouson! Faut déjà être bien allumé pour proposer un scénario pareil, mais c’est justement cette audace que Dupieux cultive depuis ses débuts et que le public plébiscite pour cette singularité. Sur un comique de répétition à la limite du surréalisme, Le Daim ne déroge pas aux règles (ou plutôt aux non règles du cinéma de l’auteur de Mandibules), avec des moments réjouissants et d’autres plus inégaux. Pince sans rire, cet opus déroule sa dinguerie et devient une fable sur la solitude et les manies de chacun.

En seulement 1H17 (comme d’habitude, Dupieux s’en tient à une durée minimum), son héros « anti héros », présent à tous les plans, est porté par Jean Dujardin (lui même porteur du fameux blouson!), et qui n’est jamais aussi bon que dans la sobriété! Même dans les silences, il peut être hilarant. Sa partenaire, Adèle Haenel, trouve sa place dans cet univers et confirme un don pour la comédie, après le très réussi En Liberté de Pierre Salvadori. L’humour résolument en dehors des clous du cinéaste fonctionne donc globalement, il doit juste veiller à être plus régulier dans sa potacherie pour que toutes les séquences soient aussi amusantes les unes que les autres. Avec Le Daim en tout cas, il ne se prend pas une… veste!

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Nouvelle dinguerie signée Dupieux autour d'un blouson en daim avec lequel converse Jean Dujardin, impayable. Absurde mais inégal.

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