LE DISCOURS

Adrien est coincé à un diner de famille, où son père va raconter la même anecdote que d’habitude depuis des années, où sa mère ressort les même plats, où sa soeur Sophie écoute son futur mari comme s’il était Einstein. Alors, il attend. Il attend que Sonia, sa petite amie qui l’a quitté voila quelques semaines, réponde à un texto qui lui a envoyé en début de soirée. Mais aucune réponse. Et voila que son futur beau frère lui demande de faire un discours pour le mariage qui se prépare en grandes pompes… alors qu’Adrien déteste prendre la parole en public…

Le réalisateur du Petit Nicolas et ancien journaliste, Laurent Tirard, est à l’origine de l’adaptation du roman de Fabcaro, qui était pertinent, méchamment drôle et incisif. Le film veut prendre le même chemin et sur le mode du héros qui raconte en voix off ou face caméra les déboires de sa vie amoureuse et familiale, il place d’emblée l’action sur le registre de la parole. Une parole foisonnante, fournie, jusqu’à l’overdose: en effet, le monologue auquel on assiste passe assez mal à l’écran, car la dynamique employé s’étire sur 1H28, et devient rapidement lassant. Cette comédie théatrale a par moments une légèreté indéniable, mais souffre de scories gênantes: notamment celle d’utiliser un humour censé faire mouche, mais dont les bons mots tombent à plat ou se répètent péniblement. L’écriture ne sort que rarement des sentiers balisés qu’elle emprunte, et le résultat n’est en définitive pas très drôle. L’auteur tire à boulets rouges sur la famille et sur les petites habitudes énervantes de chacun avec pas mal d’acuité et de lucidité, ce qui est un des points positifs du film, mais hélas un des seuls!

Laurent Tirard ne parvient pas à rendre le ton hilarant ou simplement donner un peu d’originalité à des répliques que l’on a déjà entendu, en plus percutant, ailleurs. Le Discours est porté par l’acteur de la Comédie Française Benjamin Lavernhe, très à l’aise, mais qui phagocyte complètement le reste de la distribution, composée de Sara Giraudeau, Khyan Kojandi, François Morel et Gullaine Londez. Pourquoi? Parce qu’en ne faisant intervenir quasiment constamment que son personnage, Laverhne ne laisse aucune latitude à ses partenaires de jeu. Comme s’il faisait un one man show, un peu plaisant au démarrage, mais carrément assommant à la longue.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une comédie trop bavarde et assez peu drôle sur la famille. Benjamin Lavernhe joue très bien, mais sans laisser d'espace aux autres acteurs, inexistants.

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