LE FOU DE GUERRE

Lybie, 1940. Lupi, un jeune sous-lieutenant spécialisé en psychiatrie, travaille au Service de santé de l’armée italienne. Il y fait la connaissance d’Oscar Pilli, un officier médecin au comportement étrange, particulièrement mal vu de ses collègues. Bientôt, Lupi va découvrir pourquoi Oscar Pilli est gardé au sein du Service de santé…

Dino Risi fut un des grands maitres du cinéma italien des décennies 60 et 70. Le Fou de Guerre est un de ses derniers films, produit par Claude Berri et interprété par Coluche. La réunion de tous ces talents aurait dû aboutir à une oeuvre piquante, pleine d’ironie et de férocité, d’autant que Risi s’essaye là à une satire en temps de guerre. Pourtant faute à un récit dispersé et à un rythme inégal, le film n’arrive jamais à décoller vraiment. L’idée initiale était de dresser le portrait d’un capitaine d’armée abusant de ses pouvoirs et tyrannisant ses soldats. Mais la narration semble se diluer à trop vouloir se pencher sur le cas de plusieurs personnages à la fois et perd le fil de sa trajectoire. Tentant de mélanger en même temps la farce et le drame, le réalisateur du Fanfaron ne brille ni dans l’un ni dans l’autre genre et la plupart des séquences laissent perplexe.

Le héros principal incarné par Coluche est une sorte d’illuminé, original, et sadique à la fois. Sur le papier, le rôle devait sûrement avoir une certaine épaisseur, mais l’acteur ne réitère pas l’exploit dramatique de Tchao Pantin et sans être ratée, sa composition sans nuances n’a pas laissé de souvenirs impérissables. C’est d’autant plus dommage qu’il s’agit de son ultime apparition à l’écran. Parmi ses partenaires, le beau Fabio Testi en chirurgien d’armée et Bernard Blier en commandant irascible sortent leurs épingles du jeu. Dino Risi semble avoir perdu de sa verve et de son esprit et ses dialogues, autrefois drôles et profonds, sont ici décevants et maladroits. Cherchant à tout prix à dénoncer l’incurie et l’absurdité du système militaire, il tombe dans la caricature et l’outrance. Dans le décor du désert Lybien, le théatre de la comédie humaine fait grise mine.

ANNEE DE PRODUCTION 1985.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une satire décevante et sans nuances. Dino Risi a vieilli. Coluche ne sauve rien, malgré son talent.

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