LE NOM DES GENS

Bahia Benmhamoud, jeune femme de gauche extravertie, a une conception très personnelle de l’engagement politique: elle couche avec ses pires ennemis de droite pour les convertir à sa cause et les ramener « sur le droit chemin ». C’est ainsi qu’un jour, elle rencontre un certain Arthur Martin, quadragénaire timide et discret qui avec un nom pareil, ne peut être qu’un réac bon teint. Cependant, les apparences sont trompeuses et le quidam est en fait jospiniste…

Comment parler de politique, mais aussi de sujets aussi sérieux que le racisme, l’islamisme, l’immigration clandestine, les abus sexuels et la déportation sans tomber dans une sinistrose insupportable et pesante? Peut être par le biais de la comédie et de la légèreté: mais encore faut il trouver le ton juste et le talent nécessaire! Michel Leclerc, scénariste et réalisateur d’un seul long métrage jusque là, s’associe avec sa compagne et également scénariste Baya Kasmi, et tissent à quatre mains un récit authentiquement autobiographique, autour de leur rencontre et leur romance. D’une incroyable intelligence et surtout d’une drôlerie irrésistible, Le Nom des Gens est certainement un des meilleurs scénarios français écrits de ces vingt dernières années. A la fois impertinent, joyeux, profond, agrémenté d’un feu d’artifice d’humour, le film déconstruit les clichés autour de l’identité, des origines de chacun, tord le cou aux idées reçues sur les opinions politiques et les idéaux préfabriqués. Les réparties fusent à 1000/H, engagées, pertinentes et bien sûr follement amusantes. Car c’est une comédie d’abord, une très touchante histoire d’amour ensuite et en de brefs instants (bien amenés et jamais dans la lourdeur), une émotion nous étreint aussi par la justesse de ses points de vue.

Peut être que la mise en scène reste assez conventionnelle, du moins n’est ce pas le point fort du métrage, mais Michel Leclerc se rattrape largement avec son script et grâce à son duo d’acteurs explosif. Jacques Gamblin, tellement à son aise sur le mode comique depuis Pédale Douce, campe le héros aussi introverti qu’abasourdi tout à fait comme il faut, face à la tornade Sara Forestier, d’un naturel proprement ébouriffant et qui domine le film d’une large tête. Un César de la meilleure Actrice lui fut en toute logique attribuée, tant elle s’y montre fabuleuse. Avec son lot de séquences déjà cultes et de dialogues pétillants, Le Nom des Gens enchante par sa fantaisie permanente, sa chaleur humaine et sa bonne humeur jamais forcée. Où sont passées des comédies de ce niveau aujourd’hui???

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Bourrée d'idées, écrite avec une immense intelligence, cette comédie réjouissante doit aussi beaucoup à Gamblin et surtout Sara Forestier, un ouragan de charme et de drôlerie.

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