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LE PULL OVER ROUGE

A Marseille, Christian Ranucci, vingt deux ans, est déclaré coupable du viol et du meurtre d’une petite fille. Malgré l’absence de preuves irréfutables, malgré les lacunes, il est guillotiné le 28 juillet 1976 à la Prison des Baumettes.

Scénariste et réalisateur français, Michel Drach s’inspire librement d’une des affaires criminelles les plus retentissantes de ces cinquante dernières années: L’Affaire Ranucci. S’appuyant sur le livre choc et controversé du journaliste Gilles Perrault, il entend dénoncer au delà de la terrible erreur judiciaire, les manquements patents d’un dossier escamoté, instruit à la va vite et trop souvent à charge contre ce jeune représentant de commerce au casier jusque là vide et qui fut un coupable idéal pour une police désireuse de satisfaire l’Opinion Publique. Drach réalise une oeuvre soucieuse de rétablir des faits avérés que la justice a préféré mettre de côté: des témoins cruciaux dont on a « supprimé » les procès verbaux, des procédures bâclées, des aveux extorqués sous la contrainte, et puis des preuves « manipulées » pour attester d’une culpabilité à laquelle on n’a pu douter… trop tard hélas! Certes, le film de Drach n’est pas aussi précis ni aussi exhaustif dans sa démonstration que le roman, la durée cinématographique ne permettant pas de s’étendre en détails sur des points précis d’une enquête, dont Perrault dissèque bien les incohérences. Mais Le Pull Over Rouge montre avec force le rôle des médias et la pression du peuple sur la décision finale qui conduisit Ranucci à l’échafaud, rappelle le combat de sa mère pour lui faire garder espoir, et n’est pas un film policier ordinaire, mais bel et bien un drame humain poignant et révoltant. Tout est vrai, incroyable mais strictement vrai et c’est évidemment ce qui frappe à la première vision, davantage encore en le revoyant.

Drach parvient à restituer avec authenticité son histoire grâce au parti pris de ne pas employer de vedettes pour incarner ses personnages ayant existé. Ainsi, il confie le rôle de Ranucci à un tout jeune acteur arménien dont c’est le « baptême de l’air » au cinéma: Serge Avédikian est très convaincant et marque l’esprit par sa composition inspirée. Pour jouer Louise Mathon, la mère, Michelle Marquais, comédienne de théâtre, sait rester sur le fil entre l’incrédulité et le désespoir. Parmi les autres rôles, quelques noms comme Roland Bertin, Roland Blanche, Claire Deluca ou George Beller constituent le générique. Méticuleux et scrupuleux dans sa reconstitution, Le Pull Over Rouge a pu être accusé de manichéisme, alors qu’il pointe courageusement les zones d’ombre d’une instruction et surtout qu’il interroge sur l’ignonimie de la peine de mort, fort heureusement abolie deux ans plus tard sous la présidence de François Mitterrand et grâce à l’obstination de Robert Badinter.

ANNEE DE PRODUCTION 1979.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Très proche du livre de Gilles Perrault, le scénario de Michel Drach suit à la lettre les faits d'une affaire judiciaire terrible aboutissant à l'exécution d'un homme, possiblement innocent. Serge Avédikian est un Ranucci totalement crédible.

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