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LE TOURNANT DE LA VIE

Deux femmes passionnées par la danse classique. Deedee Rogers et Emma Jacklin. Deedee a arrêté sa carrière jeune pour se marier et dirige une école de danse, tandis qu’Emma est devenue danseuse étoile d’une compagnie prestigieuse et arrive au crépuscule de son zénith. Elle n’a rien bâti d’autre dans sa vie personnelle. Les deux amies se retrouvent, lorsque Deedee accompagne sa fille Emilia, voulant elle aussi devenir ballerine. Elles se rendent compte de leur rivalité passée, des règlements de comptes sont dans l’air et le temps de l’introspection débute: ont elle fait les bons choix, que regrettent elles?

Ancien danseur devenu réalisateur de films musicaux et surtout portés sur la danse (il fut l’auteur d’un biopic de Nijinsky et de Footloose) , Herbert Ross est aux commandes de ce nouveau mélodrame, explorant le milieu cruel d’une discipline de fer: l’univers de la danse professionnelle. Dressant dans le même temps le double portrait de deux anciennes amies, autrefois destinées à devenir d’immenses vedettes dans leur domaine, et qui ont choisi deux trajectoires opposées. Du pain béni pour faire pleurer dans les chaumières à l’heure des retrouvailles, d’autant que l’une d’elles nourrit une jalousie et un ressentiment envers l’autre. Ross s’éparpille quelque peu dans son récit, puisqu’il ne se concentre pas tellement sur cette histoire de rivalité, il se penche davantage sur le talent naissant de la fille d’une des deux héroïnes, Deedee, et montre combien son entrée dans le métier va lui occasionner désillusions et obstacles. Entrecoupant les séquences dialoguées avec bon nombre de scènes de ballets, Ross prouve qu’il sait filmer la danse en train de se faire, sa caméra virevolte et offre de beaux moments de grâce, sur les airs de Chopin ou de Duke Ellington notamment.

Le souci, c’est qu’il en oublie presque de traiter son canevas originel et des longueurs commencent à peser sur l’intrigue. Dans la seconde partie, il questionne les regrets et les ravages causés par le passage du temps dans l’existence de ces deux femmes, allant jusqu’à les faire s’affronter physiquement. A ce moment là, le film prend plus de corps et attire enfin notre attention chancelante. D’autant que les deux actrices sont Anne Bancroft et Shirley Mc Laine, dans leur quarantaine éblouissante, et en pleine possession de leur jeu. Chacune explorant leur registre d’émotions pour nous toucher en plein coeur. A noter la présence du danseur Mikhail Baryshnikov, nous régalant de numéros de toute beauté. Il n’empêche qu’au résultat final, on est dans le mélo correct et assez convenu, Herbert Ross ne fait pas d’ombre à un chef d’oeuvre du genre comme Les Chaussons Rouges par exemple.

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Drame musical où deux femmes s'aiment et se déchirent. Ross moyennement inspiré. Bancroft et Mc Laine font leur job, sans plus.

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