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LES FANTOMES D’ISMAEL

Il y a 21 ans, elle s’est enfuie de tous et 21 ans après, Carlotta est de retour, sans crier gare dans la vie d’Ismael, un réalisateur de cinéma en pleine préparation d’un film et surtout heureux en couple avec Sylvia, une astrophysicienne belle et intelligente. Une réapparition forcément porteuse de conséquences…

Arnaud Desplechin a t’il écrit un script autobiographique ou simplement vaguement inspiré de sa vie de cinéaste? En tout cas pour son 9ème opus, il fait de son héros principal (l’ indéboulonnable et fidèle Matthieu Amalric) un réalisateur tourmenté en pleine création de son dernier film d’espionnage par le retour totalement inattendu de son amour de jeunesse, déclarée morte vingt ans plus tôt. Sur ce postulat de départ séduisant, le film s’ouvre donc sur un triangle amoureux prometteur, brillamment dialogué, sensible et prenant la forme d’un vrai drame sentimental. Et puis, comme pour éviter de tomber dans un récit linéaire, Desplechin se croit obligé d’imbriquer une sorte de « film dans le film », tournant autour de l’intrigue racontée par le héros, venant parasiter l’ordre des choses et le mélange des deux narrations ne fonctionne pas, créant un ennui pesant au bout d’une heure de projection. Le montage ne rattrape rien, au contraire, il ajoute de la confusion inutile à une mise en scène prétentieuse qui n’en finit pas de se regarder le zizi! Dans le passé et dans des oeuvres comme Rois et Reines ou Un Conte de Noêl, on avait connu Desplechin plus subtil et plus intéressant, ici sa « gourmandise » forcenée lui joue des tours et il se perd, autant qu’il nous perd!

Les chemins de traverse du scénario tentent maladroitement de jongler entre les romances tourmentées et le portrait d’un créateur déboussolé, replongé dans un passé qu’il pensait avoir digéré, et par dessus ça, il faut se coltiner une peu exaltante intrigue d’espionnage! Si Amalric fait (encore!) son numéro d’acteur savant plutôt agaçant, ses deux partenaires féminines illuminent heureusement l’ensemble: Charlotte Gainsbourg, à fleur de peau, forte et fragile, trouve un beau rôle d’amoureuse jalouse et Marion Cotillard, au jeu étonnamment neutre, sait parfaitement nous troubler. Pour elles surtout, ces fantômes parviennent à nous hanter (un peu), sans que l’on ne décroche définitivement.

ANNEE DE PRODUCTION 2017.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Nombriliste et très dispersé, ce drame amoureux part dans tous les sens et finit par ennuyer. Amalric toujours énervant, Charlotte Gainsbourg et Marion Cotillard grandes comédiennes.

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