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LES INNOCENTS AUX MAINS SALES

Délaissée par un mari alcoolique avec qui elle n’a plus de relations sexuelles, la belle Julie Wormser se donne à leur voisin, un jeune et bel écrivain, Jeff. Le couple adultère décide bientôt de supprimer le mari gênant…

La femme, le mari et l’amant… Un trio infernal et très courant dans les films du cinéma mondial et en particulier chez Claude Chabrol, qui utilisa ce thème rebattu de l’adultère dans des oeuvres réussies comme Les Noces Rouges ou La Femme Infidèle. On peut sans exagérer dire que cette fois, ce sujet ne lui porte pas vraiment chance. Ces Innocents est un film « malade » à bien des égards: d’abord, cette intrigue de « série noire » n’en finit pas de fluctuer entre divers coups de théâtre tirés par les cheveux, ensuite les dialogues mous et inconsistants (décrivant presque l’action en temps réel) ne font qu’aggraver l’impression d’une narration mal ficelée et enfin, la mise en scène de Chabrol se contente du minimum syndical et s’avère quelconque. De plus, le « rythme » trainant semble étirer le film sur une durée interminable, là où un peu plus de nerf aurait été souhaitable. Au fond, il semble que le cinéaste du Boucher a cherché à faire une sorte de drame psychologique sur un couple qui ne s’aime pas au même moment plutôt que de mettre l’accent sur la partie polar, du coup faiblarde.

Le salut aurait pu venir de son actrice principale, mais il se trouve hélas que Romy Schneider n’a eu aucune affinité avec Chabrol dès le départ et hormis sa beauté époustouflante, son jeu décevant et passif surprend, elle qui nous avait habitué à tant d’intensité, même dans des films moyens. Le couple qu’elle forme avec Rod Steiger, improbable et peu convaincant, n’arrange pas les choses. Les seconds rôles tenus par Jean Rochefort et Paolo Giusti ne suffisent pas à rehausser le niveau. On suit péniblement la résolution outrancière de ce film qui n’est certes pas un ratage complet: on dirait le coup d’essai d’un débutant. En tout cas absolument indigne des capacités de l’auteur de Violette Nozière.

ANNEE DE PRODUCTION 1975.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Tout semble anémié dans ce polar: Chabrol fatigué, récit mou, et Romy absente à elle même.

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