L’INSOUMIS

Thomas, un jeune Luxembourgeois, engagé dans les parachutistes, passé à l’OAS avec son lieutenant, se voit confier la garde d’une avocate lyonnaise, kidnappée par son organisation. Il la libère pourtant contre une somme d’argent conséquente. Dans sa fuite, Thomas reprend ensuite contact avec elle, en tombe amoureux, mais il est toujours poursuivi par ceux qu’il a trahi…

Comme deux ans plus tôt avec Le Combat dans l’Ile, le cinéaste français Alain Cavalier prend la guerre d’Algérie comme toile de fond de son second long métrage. Pourtant il traite surtout d’un autre type de guerre: celle des nerfs et de ses conséquences sur la psyché d’un homme. Son héros est un mercenaire, resté six ans dans l’armée, ne comprenant plus le but de ses missions et déserte pour rejoindre les rangs de l’OAS. Au contact d’une femme communiste dont il s’éprend, il tente de trouver un nouveau sens à son combat. Cavalier s’intéresse aux rapports entre les oppresseurs et les opprimés, privilégie le face à face humain, ne délivre pas de message purement politique et mélange à la fois le drame et le policier. Entre scènes d’action et scènes plus intimistes, le réalisateur nous conte l’itinéraire d’un homme blessé (au sens propre et au sens figuré), faisant les choses davantage par instinct et goût de l’immédiateté plus que par conviction. L’intelligence de la mise en scène, alliée à une réelle maitrise du cadre, apportent au sujet une épaisseur très appréciable.

Cavalier continue son travail avec les stars, après Trintignant et Schneider, il utilise Alain Delon pour tenir le rôle de ce héros rebelle, à la beauté sauvage, et à la fragilité de plus en plus apparente. L’acteur compose son personnage avec beaucoup d’acuité et son regard s’avère aussi éloquent que ses silences. Soutenu aussi par une partenaire de choix en la personne de Léa Massari, fine comédienne, découverte dans L’Avventura d’Antonioni. Après ce bon film convaincant, Cavalier devint par choix un metteur en scène en marge du système (excepté pour La Chamade) et dériva même vers des oeuvres à la limite de l’expérimental.

ANNEE DE PRODUCTION 1964.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

La deuxième oeuvre de Cavalier oscille entre drame politique et thriller d'action. Alain Delon est un insoumis intense.

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