MON ROI

Tony, suite à un accident de ski, se retrouve en rééducation. Elle se remémore alors sa relation amoureuse avec Giorgio, un homme aussi charmant qu’inconséquent, qu’elle a épousé pour le meilleur et surtout pour le pire…

Après le choc de Polisse sur la brigade de la Protection des mineurs, l’actrice réalisatrice Maïwenn renoue avec un cinéma plus personnel et décide de raconter par le biais de la fiction une part de son autobiographie. Elle écrit et réalise donc cette déchirante histoire d’amour entre une jeune fille équilibrée et en demande d’affection et un pervers narcissique, lui causant autant de bonheur que de malheurs. Après l’avoir séduite, fait rire, jouir, le vrai visage du macho ordinaire apparait enfin et les infidélités, les absences, les mensonges se multiplient. Son héroïne lutte pour sa survie mentale et physique dans l’enfer de la dépendance amoureuse la plus extrême et par le biais de flash backs tantôt émouvants tantôt frisant l’hystérie, leur romance se reconstitue sous nos yeux. Cette relation toxique pose une seule question sur deux heures de projection: pourquoi est on irrémédiablement attiré par ce qui nous détruit? Maïwenn utilise sa caméra dans une sorte de tourbillon de vie, de cris, de larmes, son énergie explose tout! Pour parler des sentiments exacerbés, elle charge son récit de séquences parfois lourdes, mais toujours à fleur de peau, et dont on sent la sensibilité à chaque instant.

Une vérité criante se dégage de la narration, comme un parfum de vécu restitué avec les tripes par la réalisatrice, mais aussi par ses comédiens. Vincent Cassel est prodigieux en salaud attirant, jouant sur le fil entre la séduction et l’ignonimie « inconsciente ». Quant à Emmanuelle Bercot, elle livre une performance démente, intense dans tous les registres et tous les états (et elle en passe des tas!), décrochant au passage un Prix d’Interprétation cannois amplement justifié. Cette radiographie d’un coeur de femme blessée donne le maximum d’adrénaline et évite ce qu’il y a de pire: la tiédeur. Il faut juste accepter d’être secoué dans ce grand Huit émotionnel pour totalement adhérer à Mon Roi. 

ANNEE DE PRODUCTION 2015.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Réalisatrice douée et ultra sensible, Maiwenn disséque la passion amoureuse et la dépendance à l'autre. Cassel excellent et Emmanuelle Bercot n'a jamais été plus grande.

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