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NOS PLUS BELLES ANNEES

C’est à l’Université que Katie, militante communiste acharnée, et Hubbell, play boy désinvolte, se rencontrent en 1937. Quelques temps après, ils tombent amoureux et se mettent en couple. Après leur mariage, ils vont habiter Hollywood au moment où la guerre se termine. Hubbell prépare un scénario lorsque commence la Chasse aux Sorcières et la sombre période du maccarthysme…

Comme souvent dans sa filmographie, le réalisateur américain Sydney Pollack mêle à la fois une folle histoire d’amour et la Grande Histoire de son pays. Il avait déjà évoqué les années 20 de la Dépression avec Propriété Interdite et les suites désastreuses du Krach Boursier de la décennie 30 dans On achève bien les chevaux et cette fois, il traite de la période troublée d’après guerre, lorsque les communistes étaient traqués par la Commission des activités anti américaines. Cette chronique d’un amour à l’épreuve des événements politiques touche par son traitement dans la plus pure tradition hollywoodienne, sa densité romanesque, Pollack sachant parfaitement allier vision « auteuriste » et discours didactique sur un passé pas si lointain. Celui d’une Amérique certes disparue, qu’il relate avec une nostalgie tenace, à travers ces protagonistes unis par un amour très fort, mais qui vont se déchirer en opposant leurs idéaux: cette base possède sur le papier tous les ingrédients d’un « gros film de studio traditionnel », déroulant ses effets larmoyants pour accoucher d’un mélo convenu. Pourtant, Pollack est plus malin et axe son récit non pas sur l’aspect « à l’eau de rose », mais bien davantage sur des airs mélancoliques proche d’une tragédie. Le thème musical principal « The Way we were » vient en rajouter une couche pour soutenir le drame qui s’annonce.

Nos plus belles années n’aurait certainement pas acquis ce statut de « classique » sans l’apport de son couple de stars. Acteur fétiche de Pollack avec qui il tournera sept fois, Robert Redford, au sommet de sa beauté, incarne Hubbell, l’homme sans conscience politique face à la légendaire Barbra Streisand, impeccable en idéaliste emmerdeuse et irrésistible à la fois. Elle tient là sûrement son meilleur rôle. Le final, juste beau à pleurer, renvoie à celui de La Fièvre dans le Sang de Kazan: les personnages mesurent le temps passé, la trace de leurs souvenirs, le bonheur enfui, l’amertume ancrée dans leurs coeurs et le poids de leurs illusions perdues.

ANNEE DE PRODUCTION 1973.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du grand mélo américain mais avec du fond: politique, historique et rehaussé par la mise en scène lyrique de Pollack. Redford beau comme un dieu et Streisand magnétique dans son meilleur rôle.

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