PAS DE VAGUES

Julien, un jeune professeur de lettres, est accusé à tort de harcèlement par l’une de ses élèves, Leslie. Alors qu’il tente de prouver son innocence, il doit faire face à des pressions multiples de la part du frère ainé de la jeune fille, ainsi que certains de ses camarades de classe. Julien cherche du soutien auprès de sa hiérarchie, avant que les choses ne dégénèrent…

Quelques semaines à peine après la sortie de l’excellent film allemand La Salle des Profs, voici que sort un autre film tournant autour d’un enseignant accusé à tort de harcèlement et évoluant dans une ambiance de travail pour le moins tendue. Sur la base de sa propre expérience d’ancien prof victime lui aussi des mêmes faits, Teddy Lussi Modeste compose pour son troisième long métrage un drame pesant, très bien écrit (en collaboration avec Audrey Diwan, scénariste désormais incontournable), et tentant de mettre en lumière les différents points de vue sur les enjeux. Bien sûr, la narration tourne essentiellement autour du personnage principal masculin devant se battre contre la calomnie, les rumeurs, d’autant qu’elles enflent progressivement, envenimées par des mensonges colportés par des élèves inconscients des conséquences. Pas de Vagues montre aussi combien la lâcheté des autres profs, le peu de considération de la hiérarchie aggravent une situation de départ déjà inconfortable. Une tension constante s’installe sur toute la durée et décrit un engrenage de plus en plus oppressant. La mise en scène, nerveuse mais pas exceptionnelle, suit le cauchemar éveillé de ce jeune enseignant comme s’il le traquait.

François Civil, scruté au plus près par la caméra, fait preuve d’une belle justesse de jeu et rend perceptible le malaise et l’injustice qu’il ressent dans son âme et sa chair. Le reste de la distribution, composée de noms peu connus ou de jeunes acteurs dont c’est la première apparition marquante comme Mallory Wanecque (18 ans à peine), peut se vanter d’être à la hauteur du script et de sa complexité. S’il fallait émettre un reproche, ce serait sur le dénouement, nous laissant sur notre faim, par son absence de perspectives claires. Comme si Teddy Lussi Modeste suggérait que le mal causé par de fausses accusations ne trouvait jamais d’apaisement. Pas de Vagues mérite tout de même une mention Bien.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une description sans compromis du milieu scolaire et du poids de la rumeur. Un 3e long métrage maitrisé surtout dans sa narration. François Civil tout à fait juste et fort charmant, ce qui ne gâche rien.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Une description sans compromis du milieu scolaire et du poids de la rumeur. Un 3e long métrage maitrisé surtout dans sa narration. François Civil tout à fait juste et fort charmant, ce qui ne gâche rien. PAS DE VAGUES