PAUVRES CREATURES

Bella Baxter est un « être » crée par un savant le Dr Godwin, ayant récupéré son cadavre et lui a redonné vie. Au départ, ses facultés mentales sont sommaires, mais progressivement elle va s’ouvrir au monde extérieur. Elle s’enfuit avec Duncan, un avocat débauché, avec qui elle a des relations sexuelles débridées et  l’accompagne dans une odyssée à travers les continents. Peu après, Bella fait une halte à Paris et devient prostituée dans une maison close …

Ce dernier né du réalisateur grec Yorgos Lanthimos revisite le mythe de Frankenstein, à travers un conte fantastique d’une inventivité constante, n’oubliant pas d’étre en même temps une fable humoristique et une réflexion sur l’émancipation féminine. Bella est l’héroïne, créature toute droit sortie du laboratoire d’un savant, ayant réussi à la ressusciter après une mort par noyade. Mais elle va dépasser ses carences mentales en cherchant à tout prix à découvrir son corps, ses désirs et du même coup acquérir sa liberté. Grâce a une photographie somptueuse, passant d’un noir et blanc crayeux à des couleurs chatoyantes, le film s’échappe de tout réalisme et enchante par ses trouvailles visuelles, son récit audacieux et clairement provocateur. Mais là où Pauvres Creatures surprend agréablement, c’est qu il ne se contente pas d’une étrangeté iconoclaste, il mélange le gothique, le baroque et se fend d’un discours ouvertement féministe. Remarquons que des 4 personnages masculins gravitant autour de Bella, aucun ne réussit à la « garder »enfermée ou soumise à leurs désirs de possession. Comme dans The Lobster, les rapports humains sont décortiqués avec lucidité et justesse, saupoudrés d’une dose de cynisme permanent.

Dans un casting étonnant, où même les seconds rôles donnent leur meilleur d’eux mêmes, se démarquent Willem Dafoe ( au visage déformé par des cicatrices profondes), le trop rare Mark Ruffalo campant l’amant déluré réveillant la libido éteinte de celle qui finit par le fuir, ou bien encore Hanna Schygulla, actrice fétiche de Fassbinder. Mais la véritable attraction s:appelle Emma Stone, envoûtante Bella, retrouvant Lanthimos cinq après La Favorite, et son jeu s’est nettement affirmé et ouvert a une palette plus large. Elle vient de gagner un Golden Globe et décrochera peut être un Oscar. En tout cas, le Lion d’Or remporté à Venise  par ce film fou et inclassable ne sera pas le dernier des prix prestigieux qu’il récoltera.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Lanthimos refait son Frankenstein à sa sauce, humoristique et féministe, le cynisme en plus. Des images superbes et une distribution de grande qualité dominée par Emma Stone, de tous les plans.

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