PECKER

La passion de Pecker, jeune homme tranquille de Baltimore, c’est la photo. Au moyen de son appareil, il capture l’instantanéité de son univers, et ses clichés vont un jour attirer l’attention d’un agent qui découvre son oeuvre et décide de l’exposer à New York! Pecker passe du jour au lendemain de l’anonymat à une gloire qu’il n’attendait pas. Alors que les galeries d’art ne jurent que par lui, il ne sait plus comment gérer cette célébrité et voit que ses proches ne sont pas tous à l’aise avec ça, notamment sa petite amie Shelley, une fille simple dirigeant une laverie…

L’irrévérencieux et culte réalisateur John Waters a tracé son sillon original et singulier dans le cinéma indépendant américain et a connu ses heures de gloire avec des titres comme Pink Flamingos, Hairspray ou encore Serial Mother. Son style volontairement outrancier et trash, entre culture gay et esprit punk, fustige la religion, le bon goût, le racisme et les valeurs conformistes en général. Avec cette petite comédie tonique, Waters semble s’être assagi, et propose plutôt un scénario tournant autour de la notion de célébrité éphémère et les aléas qu’elle provoque dans l’existence d’un jeune photographe. Il va passer de l’ombre à la lumière sans avoir rien demander et le script offre des séquences insolites et drôles pour montrer du doigt le fossé entre la vie pépère au sein de Baltimore et l’ultra snobisme et chic dégoulinant de New York. Au lieu de mettre en opposition ces deux mondes et les personnages hauts en couleur qu’il décrit, Waters les mélange, mixe le tout et carbure à la bonne humeur générale. Parmi l’entourage du héros, sa petite soeur accro au sucre, sa grand mère ventriloque avec sa statue de la Vierge Marie et son autre soeur barmaid dans un club de strip tease gay, et tout ce petit monde inspire sympathie, amusement et allégresse.

Peut être l’acidité du regard de Waters se trouve ici édulcorée par un aspect moins provocateur, mais Pecker n’en demeure pas moins un divertissement de bon aloi tout à fait recommandable. Une certaine réflexion sur l’art et son absurdité est également présente en toile de fond. Pour ce qui est du casting, la troupe engagée par Waters soulève l’enthousiasme: à commencer par Edward Furlong, avant son rôle dans le terrible American History X, la ravissante Christina Ricci égérie du cinéma décalé, ou bien Lily Taylor dans un registre comique inhabituel chez elle. Même s’il ne s’agit pas du meilleur film de son auteur, l’énergie communicative qui se dégage ce cette loufoquerie attachante vaut largement le détour.

ANNEE DE PRODUCTION 1998.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Amusante et entrainante comédie de Waters, plus sage que d'ordinaire. Casting attachant.

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