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PLEINS FEUX SUR L’ASSASSIN

Plusieurs personnes se réunissent dans un vieux château, pour une question d’héritage. Le chatelain, Le Comte Kérauden, s’y est réfugié pour mourir et son corps reste introuvable. Les héritiers ne peuvent toucher leur dû qu’au bout de cinq ans, si jamais la mort ne peut être prouvée formellement. Ils vont disparaitre un par un dans des circonstances étranges…

Un an seulement après le coup d’éclat formidable des Yeux sans Visage, un vrai film de terreur salué par la critique et le public, Georges Franju revient derrière la caméra, avec une adaptation d’un récit de Boileau Narcejac, les fameux auteurs de Celle qui n’était plus alias Les Diaboliques et de D’entre les Morts/Sueurs Froides. Autrement dit du très lourd niveau frissons et énigme terrifiante! Dès le départ, l’action située dans un manoir inquiétant et possiblement hanté promet de belles séquences horrifiques, ainsi que l’argument réunissant plusieurs personnages, voués à connaitre chacun un sort funeste. Mais au lieu de traiter cette histoire comme une enquête à la Agatha Christie, Franju prend un contrepied inattendu et choisit l’angle de la comédie noire. Aussi, à la place d’un suspense bien rôdé, on assiste à des scènes oscillant entre burlesque, jeux de rôles, et le réalisateur se penche sur l’hypocrisie d’une bourgeoisie avide de toujours plus d’argent. L’aspect « policier » passe ainsi au second plan, ce qui est d’autant plus dommage que l’ambiance gothique et intrigante de ce château fonctionne assez bien et que l’on s’attend à plus de « rebondissements ». La charge contre les classes dominantes ne manque certes pas de piquant, mais Franju ne va pas dans le sens initié par son pitch originel, d’où une déception certaine en bout de course!

Niveau casting, autant avouer qu’il est inégal: Jean Louis Trintignant, tout jeune et beau gosse, se débrouille convenablement, Pierre Brasseur n’est là que quelques minutes mais imprime par sa présence majestueuse, et puis il y a les autres… la faiblesse du jeu de Jean Babilée, George Rollin, et surtout de Dany Saval (très médiocre actrice) ne sert pas favorablement le film. En regard de son oeuvre par ailleurs singulière, cet opus de Franju s’avère donc relativement mineur, mais on peut à la rigueur le découvrir… en ne s’attendant pas au grand manège angoissant qu’il semblait être!

ANNEE DE PRODUCTION 1961.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Plus comédie macabre que suspense haletant, Franju déçoit par un ton hésitant. Distribution très moyenne également.

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